Noi che facciamo?
Rocco ScotellaroOriginale | Version française – ET NOUS, QUE FAISONS-NOUS ? – Marco Vald... |
NOI CHE FACCIAMO? Ci hanno gridato la croce addosso i padroni per tutto che accade e anche per le frane che vanno scivolando sulle argille. Noi che facciamo? All’alba stiamo zitti nelle piazze per essere comprati la sera è il ritorno nelle file scortati dagli uomini a cavallo, e sono i nostri compagni la notte coricati all’addiaccio con le pecore. Neppure dovremmo ammassarci a cantare, neppure leggerci i fogli stampati dove sta scritto bene di noi! Noi siamo i deboli degli anni lontani quando i borghi si dettero in fiamme del Castello intristito. Noi siamo i figli dei padri ridotti in catene. Noi che facciamo? Ancora ci chiamano fratelli nelle Chiese ma voi avete la vostra cappella gentilizia da dove ci guardate. E smettete quell’occhio smettete la minaccia anche le mandrie fuggono l’addiaccio per qualche stelo fondo nella neve. Sentireste la nostra dura parte in quel giorno che fossimo agguerriti in quello stesso Castello intristito. Anche le mandrie rompono gli stabbi per voi che armate della vostra rabbia. Noi che facciamo? Noi pur cantiamo la canzone della vostra redenzione. Per dove ci portate lì c’è l’abisso, lì c’è il ciglione. Noi siamo le povere pecore savie dei nostri padroni. | ET NOUS, QUE FAISONS-NOUS ? Ils nous ont crié la croix protège les maîtres Pour tout ce qui arrive et même pour les chutes Qui vont glissant sur les argiles. Et nous, que faisons-nous ? Muets, nous nous tenons, à l’aube, Sur les places pour être achetés Le soir, le retour en files, Encadrés par des cavaliers. Ce sont nos camarades, la nuit, Au bivouac, tous couchés avec les brebis. Et nous, que faisons-nous ? Nous ne pouvons pas nous grouper pour chanter, Ni même nous lire les feuillets imprimés Où on écrit du bien de nous ! Nous sommes les faibles des années lointaines Quand les bourgs périrent dans les flammes Du Château ruiné. Nous sommes les fils des pères enchaînés. Et nous, que faisons-nous ? Nous sommes encore appelés Frères dans les Églises Mais vous avez votre chapelle Personnelle d’où vous nous regardez. Et cessez de nous toiser Cessez de nous menacer Même les troupeaux du corral s'échappent Pour un brin perdu dans la neige. Vous sentiriez notre dureté Le jour où nous viendrons armés Dans ce même château en ruines. Même les troupeaux cassent les barrières À cause de vous qui vous armez de votre rage. Et nous, que faisons-nous ? Pendant ce temps, nous chantons la chanson De votre rédemption. Car votre pouvoir nous entraîne À l’abîme, au précipice. Nous sommes les pauvres Sages brebis de nos maîtres. |