Ballade von der Judenhure Marie Sanders
Bertolt BrechtOriginal | Traduction musicale française par Leo Kowald |
BALLADE VON DER JUDENHURE MARIE SANDERS In Nürnberg machten sie ein Gesetz Darüber weinte manches Weib, das Mit dem falschen Mann im Bett lag. „Das Fleisch schlägt auf in den Vorstädten Die Trommeln schlagen mit Macht Gott im Himmel, wenn sie etwas vorhätten Wäre es heute Nacht.“ Marie Sanders, dein Geliebter Hat zu schwarzes Haar. Besser, du bist heute zu ihm nicht mehr Wie du zu ihm gestern warst. „Das Fleisch schlägt auf in den Vorstädten Die Trommeln schlagen mit Macht Gott im Himmel, wenn sie etwas vorhätten Wäre es heute Nacht.“ Mutter gib mir den Schlüssel Es ist alles halb so schlimm. Der Mond sieht aus wie immer. „Das Fleisch schlägt auf in den Vorstädten Die Trommeln schlagen mit Macht Gott im Himmel, wenn sie was vorhätten Wäre es heute Nacht.“ Eines Morgens, früh um neun Uhr Fuhr sie durch die Stadt Im Hemd, um den Hals ein Schild, das Haar Geschoren. Die Gasse johlte. Sie Blickte kalt. Das Fleisch schlägt auf in den Vorstädten Der Streicher spricht heute nacht. Großer Gott, wenn wir ein Ohr hätten Wüßten wir, was man mit uns macht." | BALLADE DE LA PUTAIN A JUIFS MARIE SANDERS À Nuremberg, ils ont fait une loi, ce dont pleurait plus d'une femme, au lit avec un homme non permis. La chair s'écrase dans la banlieue, entends-les tambouriner ! Veut-ce dire que, s’ils visaient un coup, bon Dieu, ce serait cette nuit ? Marie Sanders, ton amant a les cheveux trop noirs. Mieux vaudrait aujourd’hui, ne plus être encore avec lui comme hier. La chair s'écrase dans la banlieue, entends-les tambouriner ! Veut-ce dire que, s’ils visaient un coup, bon Dieu, ce serait cette nuit ? Maman, donne-moi la clé, tout cela n’est pas si grave, la lune fait mine comme toujours. La chair s'écrase dans la banlieue, entends-les tambouriner ! Veut-ce dire que, s’ils visaient un coup, bon Dieu, ce serait cette nuit ? Un matin, il était neuf heures, elle traversait la ville en chemise, la tête rasée, pancarte au cou, d’un regard froid. La foule hurlait. La chair s'écrase dans la banlieue, le "Führer" harangue cette nuit. S’ils avaient en tête une oreille, grand Dieu, ils pourraient savoir, ce qu'on fait d'eux ! |