Tout va très bien, Madame la Marquise
Ray Ventura et les CollégiensOriginale | La parodia antinazista di Maurice Van Moppès, da “Chansons de... |
TOUT VA TRÈS BIEN, MADAME LA MARQUISE Allô ! Allô ! James ! Quelles nouvelles ? E suis absente depuis quinze jours, Au bout du fil je vous appelle. Que trouverai-je à mon retour? Tout va très bien, Madame la Marquise Tout va très bien, tout va très bien Pourtant il faut, Il faut que l'on vous dise, On déplore un tout petit rien, Un incident, Une bêtise, La mort de votre jument grise. Mais à part ça, Madame la Marquise Tout va très bien, tout va très bien Allô ! Allô ! Martin! Quelles nouvelles ? Ma jument grise morte aujourd'hui? Expliquez-moi, cocher fidèle Comment cela s'est-il produit ? Cela n'est rien, Madame la Marquise Cela n'est rien, Tout va très bien. Pourtant il faut, Il faut que l'on vous dise, On déplore un tout petit rien. Elle a péri Dans l'incendie Qui détruisit vos écuries. Mais à part ça, Madame la Marquise Tout va très bien, tout va très bien Allô ! Allô ! Pascal! Quelles nouvelles ? Mes écuries ont donc brûlé ? Expliquez-moi, mon chef modèle Comment cela s'est-il passé ? Cela n'est rien, Madame la Marquise Cela n'est rien, Tout va très bien. Pourtant il faut, Il faut que l'on vous dise, On déplore un tout petit rien. Si l'écurie brûla, madame C'est que le château était en flammes Mais à part ça, Madame la Marquise Tout va très bien, tout va très bien Allô ! Allô ! Lucas! Quelles nouvelles ? Notre château est donc détruit ? Expliquez-moi, car je chancelle. Comment cela s'est-il produit ? Eh bien ! voilà madame la Marquise. Apprenant qu'il était ruiné, À peine fut-il revenu de sa surprise Que Monsieur le Marquis s'est suicidé, Et c'est en ramassant la pelle Qu'il renversa toutes les chandelles Mettant le feu à tout le château Qui se consuma de bas en haut. Le vent soufflant sur l'incendie Le propagea sur l'écurie, Et c'est ainsi qu'en un instant On vit périr votre jument. Mais à part ça, Madame la Marquise Tout va très bien, tout va très bien | TOUT VA TRÈS BIEN HITLER : Allo ! Goebbels ! Quelle nouvelle ? Absorbé dans mes intuitions Au bout du fil Adolf t'appelle Donne moi toutes les informations. GOEBBELS : Tout va très bien mon vénéré Führer, Tout va très bien, tout va très bien. Pourtant, il y a un tout petit revers On déplore un tout petit rien C'est ce pauvre Mussolini Qu'a perdu l'Empire d'Italie. Depuis que Rommel a quitté la Libye. Mais à part ça, tout va très bien. HITLER : Allo ! Goebbels ! Quelle nouvelle ? Mon pauvre Rommel écrabouillé ! Explique-moi Mon cher Goebbels Dis-moi tout ce qui s'est passé. GOEBBELS : Cela n'est rien mon vénéré Führer, On croyait tenir Alexandrie, Musso était tout prêt d'entrer au Caire. Les Anglais entrent en Tunisie Et les Français, Et les Alliés, Nous attaquent de l'autre côté. Mais à part ça, mon vénéré Führer, Tout va très bien, tout va très bien. HITLER : Allo ! Goebbels ! Quelle nouvelle Que fait donc mon Africa Korps ? Explique-moi, Goebbels fidèle, Serions-nous donc frappés à mort ? GOEBBELS : Cela n'est rien mon vénéré Führer, C'est que nous manquons un peu de soldats, Étant battus en Russie tout l’hiver Nos effectifs ne sont plus gras. Il y a Paulus Pris par les Russes, Et le Caucase N'est plus cocasse. Mais à part ça, mon vénéré Führer, Tout va très bien, tout va très bien. HITLER : Allo, allo Goebbels ! Quelle nouvelle ? Nos armées seraient donc battues ? Explique-moi, car je chancelle, Serions-nous donc vraiment foutus ? GOEBBELS : Eh bien voilà mon vénéré Führer, Les Anglais qui bombardent Berlin, Prépare déjà un second front sur terre Sur le continent européen *** De Léningrad à Stalingrad La Reichswehr en prend pour son grade. Les Russes continuent leur galop. |