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GUILLAUME SEZNEC: [1] Introduction

Tri Yann
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OriginaleEnglish Version by Riccardo Venturi
GUILLAUME SEZNEC: [1] INTRODUCTION

GUILLAUME SEZNEC
Le voyage – Le procès – L’adieu – Le bagne – La délivrance – Seznec est innocent!

A Denis Seznec.

A l’aube du 25 mai 1923, Guillaume Seznec, maître de scierie à Morlaix, et Pierre Quémeneur, Conseiller Général du Finistère, quittent Rennes à bord d’une vieille Cadillac, à destination de Paris. Ils espèrent y négocier la vente de la voiture et d’autres récupérées dans les surplus americains de la Première Guerre Mondiale. On les apercevra ensemble devant la gare d’Houdan, vers 22 heures. Quémeneur y a-t-il pris le train pour Paris ? Seznec rentrera seul à Morlaix le lendemain, le voyage ayant été retardé par trop de pannes. On ne revit jamais Quémeneur. A-t-il été tué ? Mais quand ? Et pour quel motif ? Dissimulation d’un trafic impensable entre la France et la Russie communiste ? Querelle familiale ?…

Seznec faisait un coupable idéal pour ceux qui voulaient boucler rapidement ce dossier criminel sans cadavre ni preuve. Au terme d’une enquête très orientée, voire truquée par les policiers, la Cour d’Assises de Quimper condamne Guillaume Seznec aux travaux forcés à perpetuité, le 4 novembre 1924, à une voix de majorité. Les débats se seront déroulés dans un climat passionnel d’une rare violence. Seznec quitte la France pour le bagne de Guyane le 7 avril 1927. Il y restera vingt ans, ne cessant de clamer son innocence mais refusant obstinément, malgré de terribles conditions de détention, de demander sa grâce : « Il n’y a que les coupables qui demandent pardon… »

Une campagne va se développer en Bretagne pour la réhabilitation du condamné, menée par sa femme, sa mère, puis sa fille, soutenue par le journaliste Emile Petitcolas, le juge Victor Hervé, Françoise Bosser de la Ligue des Droits de l’Homme et bien d’autres. En 1934, six des jurés de Quimper regretteront leur verdict et demanderont en vain la révision du procès. Lentement, l’opinion publique se retournera en faveur du bagnard qui sera enfin gracié le 2 février 1946 par le Géneral de Gaulle. De retour en France, Guillaume Seznec est renversé le 14 novembre 1953 par une camionnette dont le conducteur prendra la fuite. Il mourra trois mois plus tard, le 13 février 1954, des suites de l’ « accident ».

Pendant des années, son petit-fils Denis va refaire l’enquête, rechercher des témoins et des documents, rouvrir des dossiers officiels, susciter de nouvelles expertises et démontrer la machination dont fut la victime son grand-père. Une requête en révision est déposée à la Chancellerie ; elle porte le numéro 001 et l’on saura dans peu de temps si la justice française est enfin capable de revenir sur la « chose jugée » en acceptant pour la première fois dans son histoire la révision d’un procès d’Assises, ce que permet désormais la « Loi Seznec » votée le 23 juin 1989 à l’unanimité des Députés et Sénateurs.

Il faut lire « NOUS LES SEZNEC » - Editions Robert Laffont – 1992, un témoignage bouleversant, passionné et sans haine de Denis Seznec, dédié « à Guillaume et Marie-Jeanne, à leur petite Jeannette, ma mère, à ma famille pour qu’elle pardonne et aux français pour qu’ils n’oublient pas ».

(Tri Yann)
[INTRODUCTION]

In the early morning of 25 May 1923, Guillaume Seznec, a skilled carpenter and timber dealer of Morlaix, in Brittany, and Pierre Quémeneur, councillor of the Department Council of Finistère, leave Rennes on an old Cadillac. They are bound for Paris, where they hope to sell that car and others they have been collecting from the American surplus stocks of World War I. They are seen together in front of Houdan railway station, about at 10 p.m. Did Quémeneur take the Paris train ? On the following day, Seznec came back alone home, in Morlaix ; too many breakdowns and engine failures had made impossible for him to reach Paris. Quémeneur was never to be seen again. Had he been killed ? When ? And why ? Was it an attempt to conceal some kind of illicit trade between France and Communist Russia ? Or was it a family controversy ?…

Seznec made a perfect culprit to those who wanted to close quickly this dossier without a corpse nor evidence. The police inquiry was definitely manipulated, if not falsified. On 4 November 1924, the Assizes Court of Quimper sentenced Guillaume Seznec to life convictment by a majority of one vote only. The trial was related to be held in an atmosphere of violence and fiery passionateness. Seznec left France for the ill-famed Penal Colony of Guyane on April 17, 1927 , there to remain about twenty years and never giving up proclaiming his innocence, but constantly rejecting any petition for mercy despite of inhumane imprisonment conditions : « Only culprits ask for pardon… »

In the meanwhile, a campaign for Seznec’s release is being carried out in his native Brittany, led by his wife, his mother and, later, by his daughter with the help of a journalist, Emile Petitcolas, a judge, Victor Hervé, and Françoise Bosser of the Human Rights League. But many others participate in this campaign. In 1934, six members of the Quimper jury repent their verdict and ask in vain for rehearing of the case. Seznec is supported more and more by the public opinion, and finally, on February 2, 1946, he is granted pardon by General De Gaulle. Back in France, Guillaume Seznec (whose destiny appears to be terribly and incredibly influenced by automobiles) is run over by a van on November 14, 1953. The driver takes flight. Badly injured in the « accident », Guillaume Seznec dies three months later, on February 13, 1954.

His grandson Denis Seznec will then be making his own inquiry through the years, looking for witnesses and evidence, reopening old dossiers and files and claiming new examination in order to show his grandfather’s innocence. Finally, an official request for review of the trial is registered at the Court’s Clerk office of Paris with number 001, and it will appear in short time whether the French justice is ready to revise its judgment and to accept for the first time in history that an Assizes trial be reheard as it is now possible with the « Seznec Law » enacted by the French parliament on June 23, 1989.

Reading of « NOUS LES SEZNEC » (We the Seznecs) – Editions Robert Laffont – 1992 is strongly recommended : an upsetting, yet passionate and hateless testimony of Denis Seznec dedicated « to Guillaume Seznec and Marie-Jeanne, to their little Jeannette, to my mother, to my family so that they may pardon all, and to the French people so that they never forget ».

(Tri Yann)


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