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Tammurriata nera

E.A. Mario
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Nouvelle traduction française de Riccardo Venturi
Je ne comprends pas ce qui se passe et on ne comprend pas ce que l'on voit.
Un enfant est né et il est tout noir, même si sa mère l'appelle Ciro.
Tu as beau dire ce que tu veux, mais l'enfant est tout noir.
Les commères ne parlent que de ça.
Ce n'est pas la première fois que cela arrive.
Parfois, il suffit d'un regard pour qu'une femme tombe amoureuse.
Tu as beau dire ce que tu veux, mais l'enfant est tout noir.
Le curé a dit : "Pas de panique, il suffit de réfléchir, vous verrez qu'on peut tout expliquer.
Là où le blé pousse, même s'il est différent, c'est toujours du blé."
TAMBOURADE NOIRE

Je comprends pas ce qu'y s' passe,
on peut pas croir' à ses yeux, à ses yeux.
Un bébé est né et 'y est tout noir,
et sa maman l'appell' Ciro,
ouais, bien sûr, l'appell' Ciro [1]

T'as beau dire ce que tu veux,
ouais, tout ce que tu veux,
qu'on l'appell' Ciccio ou Antonio,
qu'on l'appell' Peppe ou Ciro,
'y est tout noir, tout noir, noir comme le charbon.

Les commères ne parl'nt que de ça,
C'est pas si rare, on l'voit très souvent.
Parfois il suffit d'un p'tit regard
Pour qu'une femme soit frappée,
Ouais, soit frappée

Un p'tit regard, bien sûr...!
Elle rest' frappée, que oui...!
Va savoir à qui c'est la faute,
Qui a touché si bien la cible,
Mais le bébé est tout noir, noir comme le charbon.

Un homme sage a dit qu'il faut en discuter,
Car tout s'explique bien, il suffit d'y réfléchir.
Là où on sème du blé, le blé pousse
Et c'est toujours du blé, ce n'est pas différent.

Bon!.. va dire ça à ta maman, toi...!
Bon!.. dis-le à moi aussi!
C'est allé comment, alors...?
Ciccio ou Antonio, Peppe ou Ciro,
Mais le bébé est tout noir, noir comme le charbon.

Un p'tit regard, bien sûr...!
Elle rest' frappée, que oui...!
Va savoir à qui c'est la faute,
Qui a touché si bien la cible,
Mais le bébé est tout noir, noir comme le charbon.

Les demoiselles de Capodichino
Baisent avec les ricains,
Les ricains se vident les couilles,
Les demoiselles s'arrondissent.

American Express,
Donne-moi des dollars, dépêche-toi,
Sinon les poulets vont arriver
Et c'est eux qui se dépêchent.

Hier soir en la place Dante
Je m'sentais le ventre creux,
Si on fait pas de la contrebande,
Bien, on nous enterre tous.

Et leï ze pistole daoun',
Leï ze pistole daoun',
Pistol' paquine maman,
Leï ze pistole daoun'. [2]

Les demoiselles napolitaines
Font des bébés avec les ricains,
on s' voit aujourd'hui ou demain
près de la porte Capouane. [3]

Des cigarettes pour papa,
Des bonbons pour maman,
Des friandises pour les enfants,
Deux dollars pour les filles.

Concetta et Nanninella [4]
Aimaient bien les bonbons,
Personne ne voudra plus les épouser,
Ell's vont finir dans un bordel.

Et Tchourtchile, ce vieux salaud,
Volait des matelas,
Et l'Amérique pour l'embêter
Lui a tiré les poils de la poitrine.

Hier soir j'mangeais des épluchures
Avec mes cheveux sur les oreilles,
Mes cheveux, mes cheveux,
Un' tisane de camomille,
La camomille, la camomille,
Du pain dur et du pot-au-feu
Du pain dur en croûtes
Et le curé a attrapé la gale,
Attrapé la gale partout,
Putain, ce qu'il pue...!
Il pue le chien mort,
Que le diable l'emport'...!

Et leï ze pistole daoun',
Leï ze pistole daoun',
Pistol' paquine maman,
Leï ze pistole daoun'.
[1] Prénoms typiques napolitains. On les donne ici dans leur forme normale italienne, mais on les nomme en langue napolitaine dans les paroles originales.

[2] Al Dexter, “Pistol Packin' Mama”, une chanson américaine très connue à ce temps-là et qui était chantée très souvent par les soldats américains. Les paroles originales napolitaines en donnent une version très amusante qu'on a essayé ici de “franciser”.

[3] La porte Capouane (porta Capuana) est une ancienne porte dans le centre de la ville de Naples.

[4] Autres prénoms napolitains typiques (“Nanninella” est un diminutif de Giovanna).


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