Tammurriata nera
E.A. MarioUna versione anonima in Esperanto (quasi completa!) da cinquantini.it,... | |
TAMBOURADE NOIRE Je comprends pas ce qu'y s' passe, on peut pas croir' à ses yeux, à ses yeux. Un bébé est né et 'y est tout noir, et sa maman l'appell' Ciro, ouais, bien sûr, l'appell' Ciro [1] T'as beau dire ce que tu veux, ouais, tout ce que tu veux, qu'on l'appell' Ciccio ou Antonio, qu'on l'appell' Peppe ou Ciro, 'y est tout noir, tout noir, noir comme le charbon. Les commères ne parl'nt que de ça, C'est pas si rare, on l'voit très souvent. Parfois il suffit d'un p'tit regard Pour qu'une femme soit frappée, Ouais, soit frappée Un p'tit regard, bien sûr...! Elle rest' frappée, que oui...! Va savoir à qui c'est la faute, Qui a touché si bien la cible, Mais le bébé est tout noir, noir comme le charbon. Un homme sage a dit qu'il faut en discuter, Car tout s'explique bien, il suffit d'y réfléchir. Là où on sème du blé, le blé pousse Et c'est toujours du blé, ce n'est pas différent. Bon!.. va dire ça à ta maman, toi...! Bon!.. dis-le à moi aussi! C'est allé comment, alors...? Ciccio ou Antonio, Peppe ou Ciro, Mais le bébé est tout noir, noir comme le charbon. Un p'tit regard, bien sûr...! Elle rest' frappée, que oui...! Va savoir à qui c'est la faute, Qui a touché si bien la cible, Mais le bébé est tout noir, noir comme le charbon. Les demoiselles de Capodichino Baisent avec les ricains, Les ricains se vident les couilles, Les demoiselles s'arrondissent. American Express, Donne-moi des dollars, dépêche-toi, Sinon les poulets vont arriver Et c'est eux qui se dépêchent. Hier soir en la place Dante Je m'sentais le ventre creux, Si on fait pas de la contrebande, Bien, on nous enterre tous. Et leï ze pistole daoun', Leï ze pistole daoun', Pistol' paquine maman, Leï ze pistole daoun'. [2] Les demoiselles napolitaines Font des bébés avec les ricains, on s' voit aujourd'hui ou demain près de la porte Capouane. [3] Des cigarettes pour papa, Des bonbons pour maman, Des friandises pour les enfants, Deux dollars pour les filles. Concetta et Nanninella [4] Aimaient bien les bonbons, Personne ne voudra plus les épouser, Ell's vont finir dans un bordel. Et Tchourtchile, ce vieux salaud, Volait des matelas, Et l'Amérique pour l'embêter Lui a tiré les poils de la poitrine. Hier soir j'mangeais des épluchures Avec mes cheveux sur les oreilles, Mes cheveux, mes cheveux, Un' tisane de camomille, La camomille, la camomille, Du pain dur et du pot-au-feu Du pain dur en croûtes Et le curé a attrapé la gale, Attrapé la gale partout, Putain, ce qu'il pue...! Il pue le chien mort, Que le diable l'emport'...! Et leï ze pistole daoun', Leï ze pistole daoun', Pistol' paquine maman, Leï ze pistole daoun'. | TAMBURADO NIGRA Tre malfacile mi decidas se ion nun mi vidas, mi ne plu fidas, mi ne plu fidas Naskiĝis nigra beb' laŭ onidiro patrin' lin nomas Ĉiro, jes ja lin nomas Ĉiro Ho ume sume ho, ho zume ume ho Nomu lin fraĉjo aŭ miĉjo, nomu lin Joĉjo aŭ Ĉiro tiu beb' cire nigras, cire nigras, iom tro. Esploras najbarinoj kun sincero ĉu vere estis tubero en la afero ĉar foje sufiĉas nur rigardo kaj la ino impresiĝas pro hazardo Ho nur rigardo ho, ho nur impreso ho Kial serĉi nun la ulon kun la tre sukcesa aliro tiu beb' cire nigras, cire nigras, iom tro Kaj dira paroĥestro: per diskuto certe iĝos klara ŝia konduto vi ensemas grenon, greno elas ĝi belas aŭ malbelas sed nur grenon ter' elpelas Ho diru al panjo ho. Ho diru al panjo ho nun rakontu la okazon tiu beb' cire nigras, cire nigras, iom tro Ho nur rigardo ho, ho nur impreso ho Kial serĉi nun la ulon kun la tre sukcesa aliro tiu beb' cire nigras, cire nigras, iom tro Ho nur rigardo ho, ho nur impreso ho La fraŭlinoj el ĉi loko kun soldatoj el Maroko la soldatoj el boato la fraŭlinoj he rabato American Express dolaroj ne promes' ĉar venis la "polis'" tiam "Bonan nokton, ĝis!" Cigaredoj papa bombonoj mama biscuit infano tie ĉi sur divano pro soldatoj el Usono idoj estas el ebono kaj naskiĝas post sezono. |
[2] Al Dexter, “Pistol Packin' Mama”, une chanson américaine très connue à ce temps-là et qui était chantée très souvent par les soldats américains. Les paroles originales napolitaines en donnent une version très amusante qu'on a essayé ici de “franciser”.
[3] La porte Capouane (porta Capuana) est une ancienne porte dans le centre de la ville de Naples.
[4] Autres prénoms napolitains typiques (“Nanninella” est un diminutif de Giovanna).