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Das Lied vom Kompromiß

Max Werner Lenz
Lingua: Tedesco


Max Werner Lenz

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(Max Werner Lenz)


Das Lied vom Kompromiß

Das lied vom Kompromiß – Max Werner Lenz – 1935

Versen Max Werner Lenz
Musique d’Otto Weißert


Cornichon
'gibt ein Staatform, die aufs Volk gestellt ischt,
Die heut verleumdet au der ganzen Welt ischt,
Doch in der Schweiz in höchster Form erglänzt,
Weil sie bei uns aus Ideale grenzt.
Die Staatform, o Ihr alle kennet sie,
Heißt Republik und heißt Demokratie.

Demokratie, das ist ein Volksgebilde,
Welches Bedägtigkeit vereint mit Milde.
Wenn wir auch manchamal wie Berserker schrein,
Eh wir uns hauen, renkt sich alles ein.
Denn jede zwietracht, jeden tiefen Riß,
Heilt bei uns unfehlbar der Kompromiß.

Die Staaten, die dem Kompromiß nicht kennen,
Die uns verächtlich Demokratien nennen,
Weil Einer nur bei ihnen herrscht und hetzt,
Die sind us luuter Helderzämmagsetzt.
Sie haltet d Klappe über jede Riß,
Denn wänns zu Helde sind, so händsdoch…
Ganz gewiß !

inviata da Marco Valdo M.I. - 26/7/2016 - 22:19



Lingua: Francese

Version française – LE CHANT DU COMPROMIS (Hymne du Cabaret Cornichon) – Marco Valdo M.I. – 2016
Chanson allemande – Das lied dem Kompromiß – Max Werner Lenz – 1935

Paroles de Max Werner Lenz (1887-1973), acteur, réalisateur, cabarettiste et auteur suisse
Musique d’Otto Weißert (1903-1969), compositeur et directeur de théâtre allemand.

Cette fois-ci, Lucien l’âne mon ami, je t’amène une vraie rareté, une chanson quasiment introuvable et que j’ai transcrite à partir d’une photographie d’une revue publiée en 1954 à Zurich et qui reprenait des textes du programme du Cabaret Cornichon, à l’occasion de ses vingt ans. Je te rappelle qu’il s’agissait d’un cabaret monté en 1934 en Suisse par des artistes exilés allemands qui fuyaient le nazisme qui empestait leur pays. Cette chanson est en fait en quelque sorte l’hymne du Cabaret Cornichon, qui si j’ai bien compris, était chanté lors de chacune des représentations.

Voilà qui est fort bien, Marco Valdo M.I. mon ami, mais j’imagine que ce devait être un chant en allemand.

Évidemment, Lucien l’âne mon ami, mais en un allemand de cabaret et nullement standard ; peut-être, est une langue ancienne, je veux dire de ce temps-là – milieu des années 30 du siècle dernier ; peut-être aussi, un peu suisse. Bref, je t’en ai fait une version française, mais en quelque sorte au pif. Et si elle est fidèle quant au fond, elle peut parfois s’éloigner du pied de la lettre. Ce qui laisse la porte ouverte à toutes les remarques et corrections que toi ou quelqu’un d’autre voudra suggérer.

Oh, mais c’est déjà très bien ainsi, Marco Valdo M.I. mon ami. Mais j’aimerais quand même quelques mots de cette chanson de résistance de cabaret.

Pour ce qui est de la résistance de cabaret, c’est la manière dont les artistes de cabaret – genre fort développé et florissant à Berlin au temps de la République de Weimar, au temps où régnait là-bas une grande activité artistique et une grande liberté de mœurs – menèrent le combat contre la bête immonde. Après la venue au pouvoir des nazis, nombre de ces artistes ont fui et se sont exilés – en Autriche, en Suisse – pays limitrophes et de langue allemande où ils ont repris leur activité de résistance – souvent dans des conditions difficiles. Quant à la chanson, même si elle est d’une prudence de Sioux et d’une tonalité quasiment diplomatique, elle prend fermement position pour la république et la démocratie. Elle fait, en effet, l’éloge du compromis face aux héroïques postures ; en ce sens, c’est à la fois, une vraie chanson contre la guerre et une chanson de paix. Et le fait de la répéter, soirée de cabaret après soirée de cabaret, était déjà en soi une forme de résistance. Et puis, même en Suisse, en ces années-là, rien n’était sûr et spécialement en Suisse allemande, les pressions nazies étaient considérables.

Tu sais, Marco Valdo M.I. mon ami, comme toi, je comprends combien de courage et de volonté il a fallu à ces cabarettistes militants antinazis pour exercer cette forme de résistance. Imagine aujourd’hui, des artistes d’un pays de dictature, géographiquement proche de l’Europe, qui critiqueraient et dénonceraient le Grand Turc tous les soirs et ridiculiseraient l’islamofascisme d’Erdoquoi, d’Erdoqui ? Ces gens-là ne seraient pas en sécurité et les pressions contre eux seraient considérables. C’est juste un exemple. Il en va de même pour tous les exilés qui pratiqueraient semblables activités, même avec une relative prudence. Ce qui me fait dire que nous, qui sommes pour l’instant dans une situation privilégiée, il nous revient de poursuivre inlassablement notre tâche et de tisser, comme ces cabarettistes de l’entre-deux guerres, le linceul de ce vieux monde brutal, héroïque, autoglorificateur, dictatorial et cacochyme.

Heureusement !

Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane.
LE CHANT DU COMPROMIS

Il y a une forme d’État, qui repose sur le peuple,
Qui aujourd’hui est calomniée dans le monde entier,
Mais en Suisse, elle resplendit dans sa forme la plus haute
Car chez nous, elle confine à l’idéal.
Cette forme d’État, que vous connaissez tous,
On l’appelle la république et on la nomme démocratie.

Démocratie, c’est une chose populaire,
Qui unit la circonspection à la tolérance.
Si nous aussi parfois, nous braillons comme des fous ,
Elle nous unit tous, elle nous élève.
Car chaque désaccord, chaque déchirure profonde,
Sont infailliblement guéris par le compromis entre nous.

Les États qui ne connaissent pas le compromis,
Nous traitent de démocraties méprisables,
Car chez eux un seul règne et commande,
Ils sont admiratifs d’héroïques postures.
Ils mettent un couvercle sur chacune la déchirure,
Car quand on veut être des héros, ainsi vraiment…
Très certainement !

inviata da Marco Valdo M.I. - 26/7/2016 - 22:25




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