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L'homme qui répare les femmes

Marco Valdo M.I.
Langue: français


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L'HOMME QUI RÉPARE LES FEMMES

Chanson française - L'HOMME QUI RÉPARE LES FEMMES – Marco Valdo M.I. – 2009

L'Homme qui repare les femmes


L'inconvénient avec les articles de journaux, c'est qu'ils ne durent qu'un moment. On tourne la page.
On passe à une autre histoire.
Le poème, la canzone quant à elle est faite pour durer. Alors, parfois, quand c'est nécessaire, sans forfanterie, sans en tirer de gloire particulière, simple relais, Marco Valdo M.I. écrit une canzone.

Cette chanson a une histoire particulière et elle entend saluer d'un poing levé et les femmes du Kivu et la journaliste qui depuis tant d'années dénonce ces horreurs ( et d'autres) du centre de l'Afrique, du pays de Tintin, du pays de l'uranium et du diamant. Cette journaliste avec courage et obstination tient au cœur de l'Afrique un journal des exactions; elle s'appelle Colette Braeckman, elle écrit dans un journal belge appelé Le Soir.
À l'entendre, et il faut l'entendre et il faut la croire, il se passe là-bas (la zone est assez vaste : plusieurs fois certains pays d'Europe), une sorte de génocide qui n'ose pas dire son nom. Dont le monde n'ose pas dire le nom.
Cette canzone est directement issue d'un article de Colette Braeckman paru dans le Soir du 12 janvier 2009.
Elle entend raconter crûment l'histoire de ce médecin africain (Docteur Denis Mukwege) qui recoud les vagins de ces femmes violées en série, puis rejetées dans une sorte de décharge au centre de nulle part où leur destin serait de crever purement et simplement. Canzone pour dire le mérite et le courage de ces femmes et de cet homme, le courage de retourner vers la vie, chaque jour, chaque fois.
Tels sont les vrais héros de ces guerres infinies et occultées.

Pendant ce temps-là, « Business as usual » pour les trafiquants, les marchands, les sociétés et les gouvernements. Comme disait Léo Ferré, « Pendant que l'Europe bavarde ».

Juste un épisode particulier de la guerre de cent mille ans, celle que les riches font contre les pauvres, les parasites contre les paysans. Ici, là, partout, par tous les moyens et tous les temps.

Ainsi Parlait Marco Valdo M.I.
Désespérance ou désespoir,
Aux femmes qui viennent le voir,
Le docteur ne pose plus de questions.
Il les examine, puis il les répare.
Tout en douceur, de ses doigts plein d'attention
Il recoud le génital détruit.
Doucement, il tente de ressusciter la vie.
Il ne veut même plus entendre les répons
Ces mots simples des femmes du Sud-Kivu
aux ventres labourés par les tessons
aux entrailles ouvertes aux plantoirs
Serialviols, matraques, fusils, partout.

Désespérance ou désespoir,
Aux femmes qui viennent le voir,
Le docteur ne pose plus de questions.
Dans cette histoire à répétition.
Femmes échappées de l'horreur
À travers la forêt, à travers les pillages,
Marquées à jamais de sang et de terreur.
Rejetées des familles, écartées des villages,
Adultes ou jeunes ou petites filles d'abord
Marquées au fer de honte dans leur corps
Mutilées, méprisées mais femmes encore

Désespérance ou désespoir,
Aux femmes qui viennent le voir,
Le docteur ne pose plus questions,
Dans cet atroce feuilleton.
Horreur absolue dans les campagnes du Kivu
Serialviols, matraques, fusils, partout.
Ventres de femmes en pagaille
Nouveaux champs de bataille
Femmes, dernier pilier du monde rural
Saignées à blanc, trop tard à l'hôpital
Les soins trop longtemps attendus
Nouvelles martyrs, éternelles proies
Elles errent dans la ville et saignent dans les rues
Par centaines, elles meurent parias
Honte, honte, honte pour qui les rejette
Réparer la femme et la fille défaite
Fistule, reconstruction vaginale
Refaire, redonner une vie normale.
Désespérance ou désespoir,
Aux femmes qui viennent le voir,
Le docteur ne pose plus questions.
Elles reviennent un peu plus tard
Nouveaux viols, nouvelle destruction
Aux femmes qui viennent le voir,
Désespérance ou désespoir,
Le docteur ne pose plus questions.

envoyé par Marco Valdo M.I. - 13/1/2009 - 11:08



Langue: italien

Versione italiana – L'UOMO CHE RIPARA LE DONNE – Marco Valdo M.I. – 2015
Canzone francese – L'homme qui répare les femmes – Marco Valdo M.I. – 2009

L'inconveniente con gli articoli di giornali, è che durano soltanto un momento. Si gira la pagina.
Si passa ad un'altra storia.
La poesia, la canzone da parte sua è fatta per durare. Allora, a volte, quando è necessario, senza presuntuosità, senza tirare una gloria particolare, semplice relè, Marco Valdo M.I scrive una canzone.
Questa canzone ha una storia particolare ed intende salutare con un pugno chiuso le donne del Kivu ed il giornalista che da tanti anni denuncia questi orrori (e altri) del centro dell'Africa, del paese di Tintin, del paese dell'uranio e del diamante. Questa giornalista con coraggio ed ostinazione tiene nel cuore dell'Africa un giornale delle estorsioni; si chiama Colette Braeckman, scrive in un giornale belga chiamato Le Soir.
A sentirla, ed occorre sentirla ed occorre crederle, avviene laggiù (la zona è abbastanza vasta : grande più volte alcuni paesi dell'Europa), un tipo di genocidio che non osa dire il suo nome. Di cui il mondo non osa dire il nome.
Questa canzone è direttamente derivata da un articolo di Colette Braeckman publicato in Le Soir del 12 gennaio 2009.

Intende raccontare crudamente la storia di questo medico africano (Dotto Denis Mukwege) che ricuce le vagine di queste donne violate in serie, quindi respinte in un tipo di scarico al centro di da nessuna parte dove il loro destino sarebbe di crepare senz'altro. Canzone per dire il merito ed il coraggio di queste donne e di questo uomo, il coraggio di tornare verso la vita, ogni giorno, ogni volta.
Tali sono i veri eroi di queste guerre infinite ed occultate.

Durante questo tempo, « Business as usual » per i trafficanti, i commercianti, le società ed i governi. Come diceva Léo Ferré, “mentre l'Europa chiacchiera„.Franco la Muerte

Un episodio particolare della guerra di cento mille anni La Guerre de Cent mille ans, quella che i ricchi fanno contro i poveri, i parassiti contro i contadini. Qui, là, ovunque, con tutti i mezzi e nei tutti i tempi.

Così parlava Marco Valdo M.I.

Nota addizionale del 15 aprile 2015

Questa canzone precede quasi di 6 anni il film che porta esattamente lo stesso titolo: L'UOMO CHE RIPARA LE DONNE. Questo film ha come autori: un cineasta – Thierry Michel ed una giornalista, Colette Braeckman, la stessa giornalista che non ha mai cessato di parlarne.

Abbiamo voluto scrivere questa canzone in italiano per prolungare il lavoro giornalistico… Non è molto, ma è una canzone che denuncia la guerra fatta alle donne, fatta a tutti attraverso le donne. Ha il suo posto qui… e – buona o cattiva – dovrebbe essere tradotta in un massimo di lingue affinché nessuno può ignorarla.

Bisogna assolutamente, dice Lucien l'asino. È il nostro modo, sarà quella di quelli che ascolteremo, modo di tessere il sudario di questo vecchio mondo trasgressore, brutale, stupido, cattivo, odioso e malato di cacochimia.

Fortunatamente!

Così Parlavano Marco Valdo M.I e Lucien Lane.
L'UOMO CHE RIPARA LE DONNE

Disperazione o disperazioni,
Alle donne che vengono a trovarlo,
Il medico non chiede più niente.
Le esamina, quindi le ripara.
Con molta dolcezza, con sue dita pieni d'attenzione
Ricuce il genitale distrutto.
Delicatamente, tenta di risuscitare la vita.
Non vuole neppure sentire più le risposte.
Queste parole semplici delle donne del Sud-Kivu
Ai ventri arati dai cocci
Alle viscere aperte ai piantatrici
Serialstupri, manganelli, cannoni, ovunque.

Disperazione o disperazioni,
Alle donne che vengono a trovarlo,
Il medico non chiede più niente.
In questa storia a ripetizione.
Donne sfuggite dell'orrore
Attraverso la foresta, attraverso i saccheggi,
Segnate per sempre di sangue e di terrore.
Respinte delle famiglie, allontanate dai villaggi,
Adulti o giovani o bambine, prima
Segnate nel loro corpo al ferro di vergogna
Mutilate, disprezzate ma donne ancora.

Disperazione o disperazioni,
Alle donne che vengono a trovarlo,
Il medico non chiede più niente,
In questa saga atroce.
Orrore assoluto nelle campagne del Kivu
Serialstupri, manganelli, cannoni, ovunque.
Ventri di donne ammucchiati
Nuovi campi di battaglia
Donne, ultimo pilastro del mondo rurale
Dissanguate, troppo tardi all'ospedale
Le cure fin troppo attese
Nuove martiri, prede eterne
Errano nella città e sanguinano nelle vie
A centinaia, muoiono paria
Vergogna, vergogna, vergogna per chi le respinge
Riparare la donna e la ragazza distrutta
Fistola, ricostruzione vaginale
Rifare, ridare una vita normale.
Disperazione o disperazioni,
Alle donne che vengono a trovarlo,
Il medico non chiede più niente.
Ritornano un po' più tardi
Nuovi stupri, nuova distruzione
Alle donne che vengono a trovarlo,
Disperazione o disperazioni,
Il medico non chiede più niente.

envoyé par Marco Valdo M.I. - 16/4/2015 - 00:06


La chanson précède le film...

http://mad.lesoir.be/cinema/film/11283...

Cordial

Lucien Lane

Lucien Lane - 15/4/2015 - 17:48


Note additionnelle du 15 avril 2015

Cette canzone précède de presque 6 ans le film qui porte exactement le même titre : L'HOMME QUI RÉPARE LES FEMMES (https://www.youtube.com/watch?v=KxoOPPxzLPM). Ce film a comme auteurs un cinéaste – Thierry Michel et une journaliste, Colette Braeckman, cette même journaliste qui n'a jamais cessé d'en parler.

Nous avons voulu mettre cette canzone en italien afin prolonger le travail journalistique… Ce n'est pas grand-chose mais c'est une chanson qui dénonce la guerre faite aux femmes, faite à tous au travers des femmes. Elle a sa place ici… et – bonne ou mauvaise – elle devrait être traduite dans un maximum de langues afin que nul n'en ignore.
Il le faut absolument, dit Lucien l'âne. C'est notre manière, ce sera celle de ceux qui nous écouteront, manière de tisser le linceul de ce vieux monde violeur, brutal, stupide, méchant, odieux et cacochyme.

Heureusement !

Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane.. Ce film a comme auteurs un cinéaste – Thierry Michel et une journaliste, Colette Braeckman, cette même journaliste qui n'a jamais cessé d'en parler.
Nous avons voulu mettre cette canzone en italien afin prolonger le travail journalistique… Ce n'est pas grand-chose mais c'est une chanson qui dénonce la guerre faite aux femmes, faite à tous au travers des femmes. Elle a sa place ici… et – bonne ou mauvaise – elle devrait être traduite dans un maximum de langues afin que nul n'en ignore.
Il le faut absolument, dit Lucien l'âne. C'est notre manière, ce sera celle de ceux qui nous écouteront, manière de tisser le linceul de ce vieux monde violeur, brutal, stupide, méchant, odieux et cacochyme.

Heureusement !

Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane.

Marco Valdo M.I. - 15/4/2015 - 23:57




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