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Esercito silente

Carmen Consoli
Language: Italian


Carmen Consoli

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Io non dimentico
(ResistenzaLibera)
Nun c'è chi diri
(Bellamorea)
I cento passi
(Modena City Ramblers)


da "L'abitudine di tornare" (2015)

Carmen Consoli


Palermo: guerre e faide di mafia, lo stato assente che compare solo ai funerali, l'omertà, la lotta di Peppino Impastato, lo scempio della costruzione dell'aeroporto di Punta Raisi, oggi intitolato a Falcone e Borsellino.
Come si può credere che questa città
baciata da sole e mare saprà dimenticare
gli antichi rancori e le ferite aperte
le faide storiche, il pianto di madri che mai più riabbracceranno un figlio
lo stato assai spiacente che posa una ghirlanda tricolore con su scritto assente
ma dietro le persiane anziani e bambini osservano
il lungo e commosso corteo, generale era questo il suo esercito

Chissà se il buon Dio conosce quest'inferno
se è un piano per redimerlo
pace e speranza no, non vivono da queste parti
è un immenso deserto
chissà se il buon Dio perdonerà il silenzio

Davvero si può credere che questa città
baciata da sole e mare saprà dimenticare
le offese gratuite, le agonie sofferte
le lotte storiche di chi sfidò la malavita a suon di musica e poesia
gli sguardi attoniti della gente che non ha mai visto né sentito niente
volano gli aeroplani e le scie come trame si intrecciano
quell'aeroporto uno scempio che adesso porta un nome di rispetto

Chissà se il buon Dio conosce quest'inferno
se è un piano per redimerlo
pace e speranza no, non vivono da queste parti
è un immenso deserto
chissà se il buon Dio perdonerà il silenzio
chissà se il buon Dio perdonerà il silenzio
chissà se il buon Dio perdonerà Palermo
shhhh

2015/1/21 - 23:40



Language: French

Version française – L'ARMÉE MUETTE – Marco Valdo M.I. – 2015
Chanson italienne – Esercito silente – Carmen Consoli – 2015

de "L'abitudine di tornare" (2015)

Palerme : guerres et faidas de mafia, l'état absent qui paraît seulement aux enterrements, la loi du silence, la lutte de Peppino Impastato, le massacre de la construction de l'aéroport de Punta Raisi, aujourd'hui dédié à Falcone et Borsellino.

Ô, Marco Valdo M.I. mon ami, toi qui m'avais conté l'histoire de Salvatore Carnevale, dit Turi, celle de Rita Atria Testimone di giustizia et celle de Peppino Impastato Ciuri di campo et ses Cent pas I cento passi et de plein d'autres encore, comme ce Néron échappé de la paléohistoire Néron, le Sicilien… te voilà revenu une fois encore en Sicile et une fois encore, tu racontes cette même histoire de cette île rongée par cette gangrène mafieuse…

Et finalement pire que tu l'imagines, car cette île transmet sa peste aux autres parties du monde. Bien sûr, la canzone de Carmen Consoli parle de l'île et de ces bandes de demeurés morticoles, qui entretiennent un rapport lointain avec la civilité et l'urbanité, mais elle parle surtout de Palerme, cette ville elle aussi malade de la peste, cette ville où se concentre le mal. Quand je dis elle, je dis la chanson, mais aussi la chanteuse. Une fille de cet étrange pays, une femme de talent et de courage. De ce courage qu'ont eu tous ceux qui s'en sont pris à la pieuvre et à ses tentacules. Ce courage aussi de dire ses vérités à la face d'une ville taiseuse, silencieuse face aux exactions, face aux tueurs, face aux menaces, face aux chantages, face aux maîtres-chanteurs, face aux petites frappes et aux grandes gueules, face à cette armée muette qui se terre et vit de complicité avec l’innommable. Une armée lâche, ralliée à la sournoiserie et aux mesquineries de l'avidité. En fait, vois-tu Lucien l'âne mon ami, si l'on replace cette histoire de mafia dans le cadre de la Guerre de Cent Mille Ans que les riches font aux pauvres pour maintenir leur domination, pour étendre leur pouvoir, pour accroître leurs richesses, pour exploiter encore et toujours plus les êtres humains et tout ce qui les entoure, donc si on les remet à leur place, on comprend très bien qu'ils ne sont finalement qu'une sorte de milice à la solde des riches et rien d'autre. Certes, je te l'accorde, ils en tirent eux-mêmes profit, comme le font tous ceux qui se nourrissent au détriment des autres. En fait, ce sont des parasites…

Et encore, c'est gentil. Car si on les compare aux termites, on constate que les termites mangent le bois mort et ont ainsi un rôle extrêmement positif, tandis que ceux-là vivent de la substance vivante. Alors, face à ces morticulteurs, tissons le linceul de ce vieux monde compromis, comploteur, gangrené, parasité et cacochyme.

Heureusement !

Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
L'ARMÉE MUETTE

Comment peut-on croire que cette ville
Baignée par le soleil et la mer pourra oublier
Ses anciennes rancunes et ses blessures ouvertes
Ses faidas historiques, le chagrin des mères qui jamais plus n'embrasseront leur enfant
L'État très désolé qui dépose une couronne tricolore marquée « absent
Mais derrière les persiennes, les vieux et les enfants observent
Le cortège long et ému, Général, c'était là votre armée.

Dieu sait si le bon Dieu connaît cet enfer
S'il y a un plan pour le racheter
Paix et espérance non !, elles ne vivent pas de ce côté
C'est un immense désert
Dieu sait si le bon Dieu pardonnera le silence

Comment peut-on croire que cette ville
Baignée par le soleil et la mer saura oublier
Les offenses gratuites, les agonies souffertes
Les luttes historiques de celui qui défia le milieu à coups de musique et de poésie
Les regards stupéfaits des gens qui n'ont jamais rien vu, ni rien entendu
Les avions volent et les sillages comme des trames s'enlacent
Cet aéroport : un massacre qui maintenant porte un nom respectable.

Dieu sait si le bon Dieu connaît cet enfer,
S'il a un plan pour le racheter.
Paix et espérance non !, elles ne vivent pas de ce côté
C'est un immense désert
Dieu sait si le bon Dieu pardonnera le silence
Dieu sait si le bon Dieu pardonnera le silence
Dieu sait si le bon Dieu pardonnera Palerme
Chuuuttt !

Contributed by Marco Valdo M.I. - 2015/1/26 - 15:22




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