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Le soleil rouge

Maurice Couyba [Maurice Boukay]
Language: French



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[1896]
Parole di Maurice Boukay (nome d’arte di Charles-Maurice Couyba, 1866-1931), nella raccolta intitolata “Chansons rouges”, pubblicata nel 1897, con le illustrazioni di Théophile-Alexandre Steinlen (1859-1923) artista anarchico svizzero.

Chansons rouges

Musica di Marcel Legay (1851-1915), cantante di strada, chansonnier e compositore, soprannominato “le barde au bouc noir” o ancora il “chauve chevelu”. E’ considerato un precursore degli chansonniers di Montmartre.
Testo trovato su questo sito dedicato a Marcel Legay

Chansons révolutionnaires et sociales

Interpretata già nel 1910 nientepopòdimeno che da Émile Combes (1835-1921), uomo politico francese di primo piano all’inizio del secolo scorso, esponente radicale e fiero anticlericale.
Nella raccolta “Chansons de Frances. Chansons révolutionnaires et sociales”

 Émile Combes, visto – al solito – come mostro che mangia bambini (all’uscita dalla chiesa). Caricatura di Achille Lemot (1902)
Émile Combes, visto – al solito – come mostro che mangia bambini (all’uscita dalla chiesa). Caricatura di Achille Lemot (1902)


Si dice che all’epoca questa canzone fosse amata e cantata quanto L'Internationale
Vers la Cité de l’Avenir
L’humanité poursuit sa route.
Demain, les peuples vont s’unir ;
La voix gronde : il faut qu’on l’écoute !
Prisonnier, sort de ta prison !
Bachelier, brûle tes diplômes !
La grande voix de la raison
Fait trembler le sol des royaumes.

Compagnon, le vieux monde bouge :
Marchons droit, la main dans la main !
Compagnon, le grand soleil rouge
Brillera, brillera demain.

Paysan qui semais le blé
Sans le pouvoir manger ni vendre.
Tu courbais l'échine, accablé
Sous l'impôt qu'il te fallait rendre.
Au bout du sillon, le repos !
Sois libre et fort comme un grand chêne !
Le sol ne paiera plus d'impôts
Quand viendra la moisson prochaine.

Compagnon, le vieux monde bouge :
Marchons droit, la main dans la main !
Compagnon, le grand soleil rouge
Brillera, brillera demain.

Petit bourgeois, petit rentier,
Tu fiais à la haute banque
Le fruit de ton labeur entier ;
La banque a sauté. L'or te manque.
Allons, pas de fausse pudeur !
Lutte à nouveau pour l'existence !
Viens dans nos rangs ! Viens, trimardeur !
Le travail seul vaut l'assistance.

Compagnon, le vieux monde bouge :
Marchons droit, la main dans la main !
Compagnon, le grand soleil rouge
Brillera, brillera demain.

Soldat qui tombais, à vingt ans,
Sur les champs de mort et de peste
Pour enrichir quelques tyrans,
Jette-leur deux sous, s'il t'en reste !
Près du filon d'or mitoyen
Laisse-les débattre leur crime !
Ne combats, soldat-citoyen,
Que pour le bon droit qu'on opprime !

Compagnon, le vieux monde bouge :
Marchons droit, la main dans la main !
Compagnon, le grand soleil rouge
Brillera, brillera demain.

Ouvrier du grand bâtiment,
Prépare tes outils ! C'est l'heure !
Ton devoir, c'est le dévoûment :
Construis au peuple sa demeure !
Quand le soleil l'aura fondu,
L'or ne sera qu'un peu de lave !
Mineur, ton ciel bleu t'est rendu :
Le travail a fait roi l'esclave.

Compagnon, le vieux monde bouge :
Marchons droit, la main dans la main !
Compagnon, le grand soleil rouge
Brillera, brillera demain.

Prostituée au lit sans draps,
II te manquait pour être sage
La dot exigible aux contrats,
De quoi payer ton mariage.
Marche au grand jour ! Lève les yeux.
Tes yeux purs, vers celui qui t'aime
Et demain, tes enfants joyeux
Te vengeront de l’anathème.

Compagnon, le vieux monde bouge :
Marchons droit, la main dans la main !
Compagnon, le grand soleil rouge
Brillera, brillera demain.

Christ au grand coeur, mort de pitié,
Ton exemple anime tes frères.
Le rachat n'est fait qu'à moitié,
Les martyrs sont les prolétaires.
Vers la Cité de l'Idéal
Ils vont, gravissant le calvaire,
Afin que nul ne soit vassal
Dans l'Avenir fraternitaire.

Compagnon, le vieux monde bouge :
Marchons droit, la main dans la main !
Compagnon, le grand soleil rouge
Brillera, brillera demain.

Contributed by Bernart Bartleby - 2014/11/28 - 13:23




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