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La chanson de l’aiguille

Maurice Couyba [Maurice Boukay]
Langue: français


Maurice Couyba [Maurice Boukay]

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(Maurice Couyba [Maurice Boukay])


[1896]
Parole di Maurice Boukay (nome d’arte di Charles-Maurice Couyba, 1866-1931), nella raccolta intitolata “Chansons rouges”, pubblicata nel 1897, con le illustrazioni di Théophile-Alexandre Steinlen (1859-1923) artista anarchico svizzero.

Chansons rouges

Musica di Marcel Legay (1851-1915), cantante di strada, chansonnier e compositore, soprannominato “le barde au bouc noir” o ancora il “chauve chevelu”. E’ considerato un precursore degli chansonniers di Montmartre.
Testo trovato su questo sito dedicato a Marcel Legay
Interpretata da Chantal Grimm in un disco della serie “Anthologie de la Chanson Française” (“Chansons de métiers. Travaux des villes et travaux des champs”)

Anthologie de la Chanson Française

“Complainte des petites mains”, lamento delle giovani, spesso giovanissime, operaie che nell’industria tessile di fine 800 erano impiegate nelle cuciture a mano. Qui una giovane sarta, costretta a cucire giorno e notte, lamenta che il lavoro le ha sottratto la salute e, di fatto, la vita.
«Cours, mon aiguille, dans la laine !»
Dit l'opéra.
Cours ! II me faut des bas de laine.
Qui les paîra ?
Cours, mon aiguille, file, file !
Voici l'exil.
Cours, voici que ma santé file
Avec mon fil !

Mon cerveau vide a le vertige :
Toujours trimer !
Mon coeur plus vide a le vertige :
Jamais aimer !
Ni ciel, ni pain ! Jours et nuitées,
L'aiguille avant !
Tomber de sommeil aux nuitées,
Coudre en rêvant !

Je couds à certains mariages
Des dessus clairs.
Je couds à d'autres mariages
Des dessous chers.
Je couds deux chagrins pour doublure
Au bonheur seul.
Je couds aux berceaux pour doublure
Un grand linceul.

Mes doigts piqués de taches rouges,
Mes doigts meurtris !
Mes yeux gonflés de veines rouges,
Mes yeux flétris !
Mes bras et mes poignets débiles,
Au bout de l'an ;
Mon ventre creux, mes reins débiles,
C'est le bilan !

Hommes, près de vos soeurs chéries,
Songez à nous !
Songez près des femmes chéries,
Souvenez-vous !
Ce ne sont pas nos toiles blanches
Que vous usez ;
C'est notre vie, en ses nuits blanches,
Que vous brisez !

Cours, mon aiguille, file, file
Le drap des morts !
Au coeur des hommes file, file
Tous les remords !
Dieu, se peut-il que le pain vaille
Si cher, si cher !
Et que cependant si peu vaille
Mon sang, ma chair !

envoyé par Bernart Bartleby - 28/11/2014 - 09:47




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