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La voix du rêve (Chant de Natzweiler-Struthof)

Arthur Poitevin
Langue: français


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"La voix du rêve" interprétée par Thémis



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[1943 o 1944]
Parole e musica di Arthur Poitevin, soprannominato Tutur, originario del Calvados (di Bayeux, o di Port-en-Bessin-Huppain), organista e professore di musica, non vedente e – nonostante questo – membro attivo della Resistenza in bassa Normandia.
Arrestato dai nazisti, fu internato nel campo di concentramento di Natzweiler-Struthof in Alsazia nel 1943-44 e poi fu trasferito a Dachau quando Natzweiler dovette essere evacuato. Non sono riuscito a capire se sopravvisse o meno alla marcia della morte verso Dachau e alla successiva prigionia...



Dal campo di Natzweiler-Struthof, tra il 1941 ed il 1944, passarono oltre 50.000 prigionieri la maggioranza dei quali “deaparecidos”, vittime del programma nazista “Nacht und Nebel” (“Notte e Nebbia”) volto all’eliminazione di oppositori e membri della resistenza. A Natzweiler-Struthof funzionarono anche un forno crematorio e una camera a gas mobile che nel 1943 servì ad uccidere 87 prigionieri ebrei, in maggioranza greci di Tessalonica, i cui scheletri dovevano essere utilizzati da alcuni “scienziati” del Reich (August Hirt, Rudolf Brandt e Wolfram Sievers, membri dell’istituto “Ahnenerbe”, letteralmente “Società di ricerca dell'eredità ancestrale”, fondato da Heinrich Himmler) per la costituzione di un’esposizione permanente a dimostrazione dell’inferiorità antropologica degli ebrei, considerati “subumani” rispetto agli ariani.

Ingresso del campo di Natzweiler-Struthof, disegno di un internato, Henri Gayot.
Ingresso del campo di Natzweiler-Struthof, disegno di un internato, Henri Gayot.


Testimonianze di internati a Natzweiler-Struthof sulla canzone di Arthur Poitevin:

“L'aveugle, Tutur, considérait qu'il fallait tenir, résister. Un soir, au réfectoire, un chant s'éleva dans le silence. Tutur venait d'inventer les paroles et l'air d'une chanson sur le camp de Natzweiler, et il la chantait pour remonter le moral de ses copains. Cette fois encore, c'était lui qui donnait une leçon de courage aux autres. À sa manière, il participait à la solidarité et donnait une leçon de dignité humaine.
Les copains, auditeurs silencieux, étaient pris d'émotion, mais aussi remplis d'espoir à l'écoute de La chanson du rêve. Le rêve? C'était la liberté! Il y avait plus d'une larme sur les joues des uns et des autres, et le dernier couplet ‘ouverture sur la liberté’ engageait à l'optimisme.”

“Nous avions fait venir Tutur dans notre Block, un soir, pour l'entendre interpréter sa chanson. Je me souviens avec quelle attention émue nous l'écoutions. Je ne pouvais que penser à mes enfants. Cette chanson devint la nôtre au camp. Les êtres qui nous étaient chers n'étaient pas oubliés, cette vie que nous menions n'était qu'un cauchemar puisque le rêve pour nous était de recouvrer la liberté.
J'ai vu des camarades avoir les larmes aux yeux, c'était des larmes de tendresse à l'adresse de leurs familles qui ignoraient tout d'eux, mais qu'ils pensaient revoir bientôt tellement leur optimisme était grand. Brave Tutur, tu nous as aidés beaucoup à remonter le moral de nos camarades.
Il m'est arrivé lorsque j'allais voir les plus abattus, de leur fredonner ta chanson; un sourire effleurait leurs lèvres, ils reprenaient confiance.”

“Il cieco, Tutur, diceva che bisognava tenere duro, resistere. Una sera, in refettorio, una canzone si levò nel silenzio. Tutur aveva scritto le parole e la melodia di una canzone su Natzweiler e la cantava per dare forza ai suoi compagni. Ancora una volta, era lui [che era cieco, ndt] che stava dando una lezione di coraggio agli altri. Come era capace, egli condivideva la solidarietà e dava una lezione di dignità umana .
I compagni, che ascolatavano in silenzio, erano travolti dall’emozione, ma anche rinvigoriti nella speranza all’ascolto della ‘Canzone del sogno’. Il sogno? Era la libertà! C'era più di una lacrima sulle guance di ognuno, e l'ultima strofa di annuncio della libertà infondeva ottimismo”

“Una sera abbiamo invitato Tutur nella nostra baracca per sentirlo eseguire la sua canzone. Ricordo con quale eccitata attenzione abbiamo ascoltato. Non potevo che pensare ai miei bambini. Quella canzone è diventata la nostra, la canzone del campo. Esseri che ci erano cari non erano dimenticati, la nostra vita non era che un incubo perché il sogno per noi era quello di riconquistare la libertà.
Ho visto compagni con le lacrime agli occhi, era lacrime di tenerezza per le loro famiglie che non sapevano nulla di loro, ma pensavano che le avrebbero riviste presto e quindi il loro ottimismo era fortissimo. Bravo Tutur, ci hai aiutato molto a rialzare il morale dei nostri compagni! Me ne sono accorto guardando quelli di noi più abbattuti, mentre mormorvano la tua canzone: un sorriso affiorava sulle loro labbra, avevano riacquistato fiducia.”

(Estratto da “La résistance en Enfer, 1943-1945”, di Roger Leroy, Roger Linet e Max Nevers, Messidor, 1991)
Quand revient le moment du rêve,
Que peu à peu le Block entier s'endort,
Dans le soir qui s'achève,
Quand le vent de la nuit vient pleurer près des miradors,
Parfois en notre âme un peu lasse,
Monte soudain un trouble sans pareil,
C'est comme un gai refrain qui passe,
C'est comme un rayon de soleil.

Écoutez c'est la voix du rêve,
Qui revient chanter en nos cœurs,
Déjà l'aube se lève,
Présageant pour l'avenir des jours meilleurs,
Miradors, barbelés, brimades, cela n'est plus que des souvenirs amers,
Nous rirons de nos peines bien loin de Natzweiler.

Le songe a supprimé l'espace,
À la maison nous voici de retour,
La chaise est à sa place,
Au coin de la table où nous prenions nos repas chaque jour,
Voici venir le cher visage,
Nos bien-aimés nous sourient tendrement,
Pour ne pas troubler le mirage,
Les gars ronflez plus doucement.

Quelle allégresse règne en notre âme,
Ah! Quel bonheur! Ah! qu'il fait bon chez nous!
Enfants, parents ou femmes,
Tous leurs baisers ne nous avaient jamais semblé si doux,
Notre fringale est apaisée,
Plus de Mutzen! Adieu les numéros,
Fini: appels, rabiots, corvées,
Mais ne remue pas tant là-haut.

Aujourd'hui cela n'est qu'un songe,
Oui! Mais demain le réalisera,
Si les jours se prolongent,
Disons-nous que bientôt la liberté nous reviendra,
Pour cette liberté chérie,
Préparons bien nos cœurs et nos esprits,
Afin que nos fils en leur vie,
N'aient à jamais, à venir ici.

Natzweiler est un mauvais rêve,
Qui bientôt fuira de nos cœurs,
Déjà l'aube se lève,
Présageant pour l'avenir des jours meilleurs,
Miradors, barbelés et chaînes,
Ne seront plus que souvenirs amers,
Nous rirons de nos peines bien loin de Natzweiler.

envoyé par Bernart Bartleby - 16/12/2013 - 11:33


Se interpreto bene questa scheda, Arthur Poitevin di Port-en-Bessin, classe 1917, membro della resistenza, arrestato nel 1943 e internato a Natzweiler-Struthof, matricola n. 101336, arrivò a Dachau il 6 settembre 1944 e sopravvisse: liberato il 29 aprile 1945, alla liberazione del campo da parte dei soldati statunitensi…

Bernart Bartleby - 16/12/2013 - 15:24




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