Cette ride sinistre de la sierra et l’horizon cerné d’un orage de fer:
le ciel n’a plus un sourire plus un seul tesson d’azur
pas un arc à lancer l’espoir d’une flèche de soleil
les arbres déchiquetés se redressent gémissent comme des violons désaccordés
tout un village endormi dans la mort s’en va à la dérive
quand la mitrailleuse crible la passoire du silence
quand explose la cataracte de fracas
que le plâtras du ciel s’écroule
Et les flammes tordues lèchent dans la cité les blessures des lézardes calfatées de nuit
et dans le petit square abandonné où règne maintenant la paisible épouvante il y a
mais oui il y a sur le visage sanglant de cet enfant un sourire
comme une grenade écrasée à coups de talon
Plus d’oiseaux de doux chant d’oiseau des collines
l’âge de feu et d’acier est né la saison des sauterelles apocalyptiques
et les tanks avancent l’invasion obstinée de gros hannetons ravageurs
et l’homme est terré avec sa haine et sa joie pour demain
et quand il s’élance
la mort te vendange Hans Beimler
la mort qui agite sur le van de la plaine une moisson de cris
Voici avec la neige la denture cariée des montagnes
l’essaim des balles bourdonnant sur la charogne de la terre
et la peur au fond des entonnoirs est comme le ver dans une pustule crevée.
Qui se rappelle l’incroyable saison le miel des vergers et le sentier sous les branches
le murmure froissé des feuilles et le rire tendre et bon de la jeune femme
la paix du ciel et le secret des eaux
– Il y a longtemps déjà que tomba dans l’oliveraie Lina Odena là-bas dans le Sud
C’est ici l’espace menacé du destin
la grève où
accourue de l’Atlas et du Rhin
la vague confondue de la fraternité du crime déferle
sur l’espoir traqué des hommes
Mais c’est aussi malgré les sacré-cœurs brodés sur l’étendard de Mahomet
les scapulaires les reliques
les grigris du lucre
les fétiches du meurtre
les totems de l’ignorance
tous les vêtements du mensonge les signes démentiels du passé
ICI que l’aube s’arrache des lambeaux de la nuit
que dans l’atroce parturition et l’humble sang anonyme du paysan et de l’ouvrier
naît le monde où sera effacée du front des hommes la flétrissure amère de la seule égalité du désespoir.
le ciel n’a plus un sourire plus un seul tesson d’azur
pas un arc à lancer l’espoir d’une flèche de soleil
les arbres déchiquetés se redressent gémissent comme des violons désaccordés
tout un village endormi dans la mort s’en va à la dérive
quand la mitrailleuse crible la passoire du silence
quand explose la cataracte de fracas
que le plâtras du ciel s’écroule
Et les flammes tordues lèchent dans la cité les blessures des lézardes calfatées de nuit
et dans le petit square abandonné où règne maintenant la paisible épouvante il y a
mais oui il y a sur le visage sanglant de cet enfant un sourire
comme une grenade écrasée à coups de talon
Plus d’oiseaux de doux chant d’oiseau des collines
l’âge de feu et d’acier est né la saison des sauterelles apocalyptiques
et les tanks avancent l’invasion obstinée de gros hannetons ravageurs
et l’homme est terré avec sa haine et sa joie pour demain
et quand il s’élance
la mort te vendange Hans Beimler
la mort qui agite sur le van de la plaine une moisson de cris
Voici avec la neige la denture cariée des montagnes
l’essaim des balles bourdonnant sur la charogne de la terre
et la peur au fond des entonnoirs est comme le ver dans une pustule crevée.
Qui se rappelle l’incroyable saison le miel des vergers et le sentier sous les branches
le murmure froissé des feuilles et le rire tendre et bon de la jeune femme
la paix du ciel et le secret des eaux
– Il y a longtemps déjà que tomba dans l’oliveraie Lina Odena là-bas dans le Sud
C’est ici l’espace menacé du destin
la grève où
accourue de l’Atlas et du Rhin
la vague confondue de la fraternité du crime déferle
sur l’espoir traqué des hommes
Mais c’est aussi malgré les sacré-cœurs brodés sur l’étendard de Mahomet
les scapulaires les reliques
les grigris du lucre
les fétiches du meurtre
les totems de l’ignorance
tous les vêtements du mensonge les signes démentiels du passé
ICI que l’aube s’arrache des lambeaux de la nuit
que dans l’atroce parturition et l’humble sang anonyme du paysan et de l’ouvrier
naît le monde où sera effacée du front des hommes la flétrissure amère de la seule égalité du désespoir.
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