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Francesco Guccini: Cirano

GLI EXTRA DELLE CCG / AWS EXTRAS / LES EXTRAS DES CCG
Lingua: Italiano


Lista delle versioni e commenti


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it.fan.musica.guccini
[1996]
Testo di Beppe Dati e Francesco Guccini*
Musica di Giancarlo Bigazzi e Francesco Guccini
Lyrics by Beppe Dati and Francesco Guccini*
Music by Giancarlo Bigazzi and Francesco Guccini

Paroles: Beppe Dati et Francesco Guccini*
Musique: Giancarlo Bigazzi, Francesco Guccini
Album: D'amore, di morte e d'altre sciocchezze
damore
*Il testo della canzone risulta depositato in SIAE da Beppe Dati; Francesco Guccini vi ha apportato delle modifiche.
Beppe Dati is officially registered as author of the lyrics; Francesco Guccini only made some changes.
Beppe Dati est enregistré à la SIAE comme auteur des paroles; Francesco Guccini n'y a apporté que des modifications.


Beppe Dati.
Beppe Dati.
Giancarlo Bigazzi.
Giancarlo Bigazzi.



Il “Cirano” di Guccini è, alla fine, arrivato sulle CCG; “motu proprio”, lo sposto negli “Extra” perché -Marco Valdo e Lucien Lane non me ne vorranno- credo che sia il suo posto più adeguato. Poiché l'inserimento è stato proposto proprio da Marco Valdo, che ha scritto originariamente per la sua traduzione francese un'ampia introduzione, per questa unica volta essa viene spostata nell'introduzione principale; la cosa, ne sono certo, potrà risultare interessante anche e soprattutto per gli italiani che s'imbatteranno in questa pagina. Perché Marco Valdo e Lucien sono, per così dire, entrati in un territorio per loro “inesplorato”, non conoscendo questa canzone che invece, in Italia, è famosissima. Probabilmente una delle canzoni più celebri in assoluto degli anni '90 del secolo scorso (quanto mi piace dire “del secolo scorso” essendovi nato...), che ha fatto letteralmente sognare e fremere orde di adolescenti, e suscitato pareri contrastanti. Una lettura parecchio “a posteriori” e proveniente da una realtà differente, senza una previa conoscenza, può quindi essere originale e utile. Detto questo, sento l'obbligo di una breve considerazione. Marco Valdo e Lucien, naturalmente, non sapevano che il “Cirano”, in realtà, non è di Francesco Guccini. Il testo della canzone è dovuto a una specie di “premiata ditta” (e premiata lo è sul serio...) formata da due fiorentini, il cantautore e paroliere Beppe Dati e lo scomparso paroliere e musicista Giancarlo Bigazzi (che fece parte anche degli Squallor). Fermo restando che i due, e particolarmente il secondo, hanno sfornato una serie impressionante di canzoni di enorme successo per una legione di cantanti, quella del “Cirano” è stata -a mio parere- un'operazione preconfezionata la cui essenza è stata, almeno in parte, ammessa dallo stesso Guccini (che ha solo apportato lievi modifiche al testo ed è coautore della melodia, peraltro francamente bella e coinvolgente). Nel 1996, al momento del lancio dell'album “D'amore, di morte e d'altre sciocchezze”, c'era bisogno di un pezzo che “tirasse”, che passasse di continuo in radio (e, ricordandomi perfettamente del periodo, garantisco che per qualche mese non si sentì altro) e che, in definitiva, aumentasse le vendite di un album per il resto non semplice, come tutti quelli di Guccini: missione compiuta. Il “Cirano”, inutile negarlo, è stato confezionato magnificamente come canzone a presa rapida. Erano i tempi in cui la “socialità” in Internet muoveva i suoi primi passi con forum e newsgroup (ad uno dei quali, dedicato casualmente proprio a Guccini e nato nello stesso 1996, si deve in parte la preistoria di questo sito): ebbene, torme di Cirani comparvero all'improvviso. Ad un certo punto, diciassettenni colmi di slancio si meravigliavano assai che il Cirano, quello vero, lo avesse scritto tale Edmond Rostand e che si trattava perdipiù di una figura realmente esistita: sacrilegio. Il Cirano era di Guccini, e di Guccini e basta. Va da sé che comparvero anche parecchie Rossane. Insomma, vabbè. Avrete capito tutti che il sottoscritto non ama particolarmente questa canzone, e che la ritiene parecchio ma parecchio ruffiana; ma, del resto, anche un povero cantautore e due poveri parolieri e musicisti debbono guadagnarsi il lesso, e tutto si può dire del Cirano fuorché non sia un ottimo prodotto; del resto, è stato affidato a due tra i migliori professionisti in circolazione in Italia. Guccini ha smesso, per età e per affari suoi, di tenere concerti e di scrivere canzoni poco tempo fa; ma fino all'ultimo è stato impossibile che non gli fosse chiesta questa canzone coi relativi accendini; e chissà, in fondo, qualcuno non si sia andato pure a leggere il Cyrano de Bergerac originale (mon panache!) o, almeno, a riguardarsi il film con Depardieu. Detto questo, lascio senz'altro la parola a Marco Valdo e a Lucien Lane. [RV]

coquelin


Ah, Lucien l'âne mon ami, laisse-moi te conter la curieuse aventure de ce Cyrano que je viens de terminer à l'instant... D'autant plus curieuse que j'attends demain, chez moi, ici, la venue de Roxane... Celle qui s'occupe si bien des hommes, des chevaux et des ânes.

Que me racontes-tu encore, Marco Valdo M.I., mon ami ? D'abord, je te prie de saluer Roxane de ma part quand elle viendra. Et puis, dis-moi donc cette curieuse aventure...

Eh bien, voilà... J'ai été interpellé ce matin-même par une personne, une dame ou une demoiselle, que sais-je, je ne l'ai jamais vue... qui m'écrivait via le Réseau et me disait, je la cite : « N'ayant pas ou peu l'occasion de pratiquer l'italien, j'ai été ravie de trouver enfin des traductions de textes notamment de Guccini qui aient de la tenue et qui soient au plus près de l'esprit de ce cantautore génial et des autres.
Puis-je me permettre de vous demander si vous avez l'intention de traduire sa chanson "Cirano'; qui, me semble-t-il pourrait figurer dans votre blog? ». Comme tu le vois, c'était une nette invitation à traduire le Cirano de Francesco Guccini, chanson que je ne connaissais pas. Laquelle chanson ne figure pas dans les CCG, ni sur mon blog Canzones et il n'en existe pas de traduction française... Je me suis donc attelé à la tâche et voici le résultat... Cependant, l'aventure n'est pas curieuse qu'en cela. Elle l'est bien plus encore s'agissant de Cyrano et c'est ce que je m'en vais te conter plus avant.

Je suis tout ouie, bref, je t'écoute. Je me demande bien ce que tu vas me conter ? dit l'âne Lucien en levant les oreilles vers le sommet de l'éternité. (Précisons cependant qu'il a levé une oreille après l'autre et que toutes deux sont à présent alignées dans une parfaite verticale, si on veut bien supposer que le sommet de l'éternité est à l'exact extrémité d'une verticale qui partirait de l'axe médian entre les oreilles de l'âne Lucien.) Je suppose que tu ne vas quand même pas remonter à la vieille lune...

Je crains fort de te décevoir, Lucien l'âne mon ami, car le point de départ de la chanson de Guccini « Cirano » est précisément un voyage dans la Lune. Tout a commencé avec le «vrai» Cyrano de Bergerac (1650) et très exactement : Hercule Savinien Cyrano de Bergerac, certes un bretteur émérite, mais aussi et surtout, c'est ce qu'on en a le plus retenu, un excellent écrivain auteur précisément d'un voyage dans la Lune sous le titre, qui est lui-même tout un programme : « L'Histoire comique des États et Empires de la Lune ». Ce roman de science-fiction avant la lettre, est une chose littéraire dont le lointain ancêtre était un écrit intitulé : « Histoire Véritable », qui raconte aussi un voyage dans la Lune et dont l'auteur n'était autre que Lucien de Samosathe (+/- 150)... Par parenthèse, outre de s'inspirer de Lucien, auquel je te rappelle que tu es inextricablement lié et dont je suis sûr que tu le connais mieux que moi, ce Cyrano a mené sa vie durant un combat dans le droit fil de Lucrèce et d'Épicure, pourfendant ainsi l'Infâme (à savoir l' Écar – Église catholique, apostolique et romaine), par l'écrit. Ceci est un premier étage de la fusée Cyrano, car en plus d'avoir été un des premiers auteurs de science-fiction, un philosophe matérialiste et atomiste, prédécesseur des Lumières et un écrivain politique, il fut un anticlérical déclaré en un temps où la chose était nettement périlleuse. Certains ont fini sur le bûcher ou assassinés pour moins que ça. Le fait qu'il fut aussi homosexuel n'arrangeait évidemment rien, la chose étant alors autant qu'aujourd'hui, condamnée par l'Église – plus puissante encore à l'époque. Une dernière chose, c'était en effet un homme de grand courage et un fin escrimeur qui un jour ou un soir, près de la porte de Nesle pour défendre le poète François Pajot de Lignières affronta victorieusement une centaine de spadassins ; Cyrano était bien Cyrano. Le deuxième étage fut le fait d'Edmond Rostand qui a écrit vers 1900 une pièce de théâtre intitulée « Cyrano de Bergerac », en mémoire de l'écrivain et de son énorme nez. C'était le grand retour de Cyrano sur le devant de la Seine et sa mise en gloire aux côtés de Don Quichotte, du Capitaine Fracasse, des Trois Mousquetaires, d'Edmond Dantès... Il entrait pour la deuxième fois de plain pied dans la littérature mondiale.

D’accord, mais la chanson de Guccini, que devient-elle ?, dit Lucien l'âne en raclant le sol d'un sabot rageur... J'aimerais quand même savoir...

depberg


J'y viens, Lucien l'âne mon ami. C'est le troisième étage de mon histoire. Cent ans se sont encore passés quand Guccini bâtit sa chanson sur l'étage de Rostand. Et tout spécialement sur la scène IV de l'acte I, dont je te rappelle in extenso le célébrissime envoi du poème tissé dans l'instant par le poète Cyrano, renvoyant instantanément l'auditeur à Villon ou à Rutebeuf :

Envoi

Prince, demande à Dieu pardon!
Je quarte du pied, j'escarmouche,
Je coupe, je feinte...

(Se fendant.)

Hé! Là donc!

(Le vicomte chancelle, Cyrano salue.)

A la fin de l'envoi, je touche. »

Oui, oui, dit Lucien l'âne manifestement perplexe tant il tord sa queue en point d'interrogation... Mais enfin, je ne m'explique pas ce que Guccini veut faire d'une chanson sur Cyrano...

Eh bien, ici, ce sont mes supputations. D'abord, il faut se dire que Guccini se prend, le temps de la chanson en tous cas, pour Cyrano. On a donc « Cirano-Guccini » qui s'en prend à une bande de gens pour défendre la belle Roxane, qui si je ne m'abuse, serait bien l'Italie elle-même ou la population italienne du moins celle qui dans la Guerre de Cent Mille Ans que les riches font aux pauvres, serait dans le camp des pauvres. En somme, c'est une attaque en règle contre cette Italie des « larges ententes », cette Italie qui n'en finit pas d'écraser ses petites et ses grandes gens, cette Italie de la médiocrité institutionnalisée... Mais soyons de bonne foi, cette Italie-là s'étend bien au-delà des frontières de la péninsule... Elle s'étend à l'Europe entière et bien au-delà encore... C'est cette bande, celle qui tient les entreprises, les capitaux et les États, en somme, qui tient le pouvoir, cette bande qui s'en prend aux Grecs et qui justifie ton « REGARDEZ CE QU'ILS FONT AUX GRECS, ILS VOUS LE FERONT DEMAIN »... J'arrête là, car il y aurait encore mille choses à dire...

Oui, évidemment, vue comme ça, la chanson de Guccini, de Cirano-Guccini a tout-à-fait sa place ici... Et je nomme par le même geste Guccini et Cyrano, canuts et tisserands du linceul de ce vieux monde servile, crasseux, ignorant, clinquant, arriviste et cacochyme.

Heureusement !

Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
Venite pure avanti, voi con il naso corto,
signori imbellettati, io più non vi sopporto,
infilerò la penna ben dentro al vostro orgoglio
perchè con questa spada vi uccido quando voglio.


Venite pure avanti poeti sgangherati,
inutili cantanti di giorni sciagurati,
buffoni che campate di versi senza forza
avrete soldi e gloria, ma non avete scorza;
godetevi il successo, godete finchè dura,
che il pubblico è ammaestrato e non vi fa paura
e andate chissà dove per non pagar le tasse
col ghigno e l' ignoranza dei primi della classe.
Io sono solo un povero cadetto di Guascogna,
però non la sopporto la gente che non sogna.
Gli orpelli? L'arrivismo? All' amo non abbocco
e al fin della licenza io non perdono e tocco!
Io non perdono, non perdono e tocco!

Facciamola finita, venite tutti avanti
nuovi protagonisti, politici rampanti,
venite portaborse, ruffiani e mezze calze,
feroci conduttori di trasmissioni false
che avete spesso fatto del qualunquismo un arte,
coraggio liberisti, buttate giù le carte
tanto ci sarà sempre chi pagherà le spese
in questo benedetto, assurdo bel paese.
Non me ne frega niente se anch'io sono sbagliato,
spiacere è il mio piacere, io amo essere odiato;
coi furbi e i prepotenti da sempre mi balocco
e al fin della licenza io non perdono e tocco!
Io non perdono, non perdono e tocco!

Ma quando sono solo con questo naso al piede
che almeno di mezz' ora da sempre mi precede
si spegne la mia rabbia e ricordo con dolore
che a me è quasi proibito il sogno di un amore;
non so quante ne ho amate, non so quante ne ho avute,
per colpa o per destino le donne le ho perdute
e quando sento il peso d' essere sempre solo
mi chiudo in casa e scrivo e scrivendo mi consolo,
ma dentro di me sento che il grande amore esiste,
amo senza peccato, amo, ma sono triste
perchè Rossana è bella, siamo così diversi,
a parlarle non riesco:
le parlerò coi versi,
le parlerò coi versi...

Venite gente vuota, facciamola finita,
voi preti che vendete a tutti un' altra vita;
se c'è, come voi dite, un Dio nell' infinito,
guardatevi nel cuore, l' avete già tradito
e voi materialisti, col vostro chiodo fisso,
che Dio è morto e l' uomo è solo in questo abisso,
le verità cercate per terra, da maiali,
tenetevi le ghiande, lasciatemi le ali;
tornate a casa nani, levatevi davanti,
per la mia rabbia enorme mi servono giganti.
Ai dogmi e ai pregiudizi da sempre non abbocco
e al fin della licenza io non perdono e tocco,
io non perdono, non perdono e tocco!

Io tocco i miei nemici col naso e con la spada,
ma in questa vita oggi non trovo più la strada.
Non voglio rassegnarmi ad essere cattivo,
tu sola puoi salvarmi, tu sola e te lo scrivo:
dev' esserci, lo sento, in terra o in cielo un posto
dove non soffriremo e tutto sarà giusto.
Non ridere, ti prego, di queste mie parole,
io sono solo un' ombra e tu, Rossana, il sole,
ma tu, lo so, non ridi, dolcissima signora
ed io non mi nascondo sotto la tua dimora
perchè oramai lo sento, non ho sofferto invano,
se mi ami come sono, per sempre tuo,
per sempre tuo,
per sempre tuo,
per sempre tuo Cirano.

inviata da Marco Valdo M.I. - 25/6/2013 - 23:46




Lingua: Francese

Version française – Cyrano – Marco Valdo M.I. – 2013
Chanson italienne – Cirano – Francesco Guccini – 1996

Hercule Savinien Cyrano de Bergerac (1619-1655)
Hercule Savinien Cyrano de Bergerac (1619-1655)
CYRANO

Avancez-vous donc, nez courts et charnus,
Jolis messieurs, je ne vous supporte plus ,
Je défie de ma plume vos egos orgueilleux
Avec cette épée, je vous tue quand je veux.


Venez vous-aussi poètes calamiteux,
Chanteurs inutiles des jours malheureux,
Bouffons qui vivez de vers rébarbatifs
Vous avez sous et gloire, mais vous n'avez pas de pif ;
Profitez de vos succès, jouissez de vos bonheurs,
Car le public est dressé et vous n'en avez pas peur
Allez on ne sait-z-où pour échapper aux taxes
Avec ce rictus servile et votre ignorance crasse.
Je suis seulement un pauvre cadet de Gascogne,
Et je ne supporte pas les gens qui ne rêvent pas.
Le clinquant ? L'arrivisme ? À l'hameçon, je ne mords pas
Je ne pardonne pas et à la fin de l'envoi, je touche!
Je ne pardonne pas, à la fin de l'envoi, je touche !

Allons avancez tous et finissons-en,
Nouveaux protagonistes, politiciens rampants,
Venez porte-mallette, ruffians et imbéciles,
Féroces présentateurs d'émissions débiles
Qui avez fait du n'importe quoi un art
Courage libéraux, abattez vos cartes
Il y aura toujours du crédit
En cet absurde beau pays bénit.
Ça ne fait rien si je me suis trompé, moi aussi
Déplaire est mon plaisir, j'aime être haï ;
Des rusés et des puissants depuis toujours je me ris
Je ne pardonne pas et à la fin de l'envoi, je touche!
Je ne pardonne pas, à la fin de l'envoi, je touche !

Mais quand je suis seul avec ce nez d'un pied
Qui d'une demi-heure toujours m'a précédé
Ma rage s'éteint et je me souviens interdit
Que rêver d'amour ne m'est pas permis
Les femmes, je ne sais combien j'en ai aimées, combien j'en ai croisées,
Était-ce ma faute ou le destin, toutes s'en sont allées
Alors quand la solitude me pèse et m'affole
Je me cloître chez moi, j'écris et en écrivant, je me console,
Je sens au dedans de moi que le grand amour existe,
J'aime sans péché, j'aime, mais je suis triste
Car Roxane est belle ; c'est le printemps, moi l'hiver,
Je n'ose pas lui parler:
je lui dirai en vers,
je lui dirai en vers…

Venez gens vides, finissons-en ici,
Et vous, prêtres qui vendez à tous une autre vie ;
Si comme vous le dites, il y a un Dieu dans l'infini,
Regardez dans votre cœur, vous l'avez déjà trahi
Et vous matérialistes, avec votre idée fixe,
Que Dieu est mort et l'homme seul en cet abîme,
Comme les cochons, vous cherchez les vérités à terre,
Gardez vos glands, laissez-moi mes ailes ;
Nains, rentrez chez vous, fichez-moi le camp,
Pour ma rage énorme, il me faut des géants.
Face aux dogmes et aux préjugés, jamais je ne me couche
Je ne pardonne pas et à la fin de l'envoi, je touche!
Je ne pardonne pas, à la fin de l'envoi, je touche !

Avec le nez et avec l'épée, je touche mes ennemis
Mais aujourd'hui dans cette vie, je ne trouve plus mon chemin.
Je ne veux pas me résigner à ce vilain destin,
Seule tu peux me sauver, toi seule et je te l'écris :
Il doit y avoir, je le sens, sur terre ou au ciel une place
Où nous ne souffrirons pas et où tout sera juste.
Il ne faut pas rire, je te prie, de mes paroles,
Toi, Roxane, tu es le soleil, moi, je suis une ombre
Je le sais, toi, tu ne ris pas, très douce dame
Et moi, je ne me cache pas sous ta fenêtre
Désormais je le sens, je n'ai pas souffert de trop,
Si tu m'aimes comme je suis et je serai pour toujours ton,
Pour toujours ton,
pour toujours ton,
pour toujours ton Cyrano.

inviata da Marco Valdo M.I. - 26/6/2013 - 00:02




Lingua: Inglese

The Last Songe of Syr Cyrano: La traduzione in inglese seicentesco di Riccardo Venturi (1997)

cyrberg

Visto che ci siamo, eccovi una tra le più classiche "venturate": poco dopo l'uscita dell'album e della canzone, sul newsgroup it.fan.musica.guccini mi produssi in questa resa seicentesca, che ora riprendo dal sito Via Paolo Fabbri 43 dove è stata "depositata".
THE LAST SONGE OF SYR CYRANO
Skillfully Translated into the Englisshe Tongue by Richard VENTURI, Leghorn.
a.D. MCMXCVII


So prettie and snooty, come on, I can’t bear ye any more,
My Pen it will be driuen into your boundless Pryde
For with this Brand o’ mine I can kill ye at my Ease.

Come on all ye, come on, ye all paltry Poetasters,
Ye uselesse Syngers of this calamytous Tyme,
Ye Fools who liue on your spinelesse Verses,
Ye haue Gold and Glory, yet ye are big Nothinges.
Enjoie your Success, ye Fools, get the most thereoute,
Ye certaynlie will not feare your sheepe-like Audience,
God only knoweth where ye flee to escape Taxes
So arrogant, as if ye were the Tops of the Classe,
Hearken! I’m only a poore Cadet o’ Gascoyne
But I sweare I can’t stand those who haue no Dreame
I won’t be taken in your Nerve and Tinselries
And, to end my Licence, no Pardon and I touch ye!
No Pardon shall ye haue and I touch ye!

Hearken! Let’s break it off, so come on ye alle,
Ye foole Rabble-Rousers, the Leaders of our Tyme,
Come on all Canvassers and second-rate Bootlickers
You alle cruel Masters of false Ceremonies,
Who haue so often turn’d Laissez-Faire into Art,
Come on, out with the Truth, don’t cheat me any longer,
Ye know that some one will burden all Expenses
In this most bless’d Land ravaged by Nonsense,
I know I’m always wronge, but I don’t giue a Damne,
Displeasing is my Pleasure, I love to be hated,
With Bullies and Slybootes haue I play’d my whole Lyffe,
And, to end my Licence, no Pardon and I touch ye!
No Pardon shall ye haue and I touch ye!

But when I am alone, with my Nose down to my Feet,
That walks ten Yards befor’ me since I came to Lyghte,
My Anger it does abate, I remember with Payne
That Heauen it forbade me the swete Dreame of Loue,
How many I did loue, how many I did haue,
I don’t know, I lost them alle by my Fault or by Fate,
But when I feel the Burden of always being alone
I shut my Doore and wryte, writyng's to my Solace.
And yet I feel, yes, that Life’s Loue it exists
With no Sin do I loue, I am so sad yet I loue,
My Roxanne she’s so fayre, but, alas! We’re so diff’rent
I can’t talke with her:
Ile speake with my Verses!
Ile speake with my Verses!

Come on all ye, vacuous People, let’s break it off right nowe,
Ye Priestes, who sell us alle the Dreame of the Other Worlde,
If there’s, as ye do say, a God in the endless Heauen
Then look into your Hearte, ye’ve betrayed him!
And ye material People, ye who never giue up saying
That God is dead and Man is alone in this Abysme,
Ye looke after your Truth on the Ground like Swines,
Ye may keepe your Acornes, but please leave me my Winges,
Go back home, ye Dwarfes, get oute of my Waye,
For mine immense Rage I need Ettins and Giantes,
I’ve neuer been caught in any Reveal’d Truth,
And, to end my Licence, no Pardon and I touch ye!
No Pardon shall ye haue and I touch ye!

With my Nose and my Brande my Enemies I do touch
But nowe in mine Lyffe I cannot find my Way;
I shoulde not giue up and resign to my Badness,
Thou only canst me saue, thou only and I do write it.
I do feel it must be a place in Heauen or on Earthe
Where we any more won’t suffer and all it will be right,
Laugh not, I beg thee, laughe not att my Wordes,
For I am only a Shadow, and thou art the Sun, Roxanne!
Yet I wat thou’rt not laughing, I wat, my sweetest Ladie,
And I won’t hide my selfe under thy Balcony,
For I do feel it right now, my pain’s not been in vayne
If you loue me as I am,
And I remain your Servant,
for euer yours,
for euer yours,
for euer your Cyrano!

26/6/2013 - 02:01




Lingua: Spagnolo

La traduzione spagnola di José Antonio
Traducción al castellano por José Antonio

Edmond Rostand.
Edmond Rostand.


Ancora da Via Paolo Fabbri 43; ma anche José Antonio frequentava il vecchio e glorioso IFMG. [RV]
CIRANO

Acercaos, acercaos, los de las narices cortas,
señores acicalados, ¡ no os aguanto más!,
enfilaré mi pluma bien adentro de vuestros orgullos
porque con esta espada os mato cuando me place.


Acercaos, acercaos, poetas desquiciados,
inútiles cantantes de días desdichados,
bufones que vivís de versos huecos,
tendreis dinero y gloria pero os falta la fuerza;
gozad del éxito,gozadlo hasta que dure,
que el público está amaestrado y no os amedrenta
e id quién sabe dónde,para no pagar los impuestos,
con la sonrisa maliciosa y la ignorancia del primero de la clase.
Yo solo soy un pobre cadete de Guascogna
pero no soporto la gente que no sueña.
¿Los oropeles?, ¿el arrivismo?, no pico en esos anzuelos
y al final de la licencia no perdono y toco.
Yo no perdono, no perdono y toco.

Acabemos de una vez,acercaos, acercaos todos,
nuevos protagonistas,políticos trepas;
acercaos serviles aduladores , rufianes y gentucilla,
feroces presentadores de falsas retransmisiones,
que con frecuencia habeis hecho del cualunquismo un arte;
sed valientes liberales y enseñad las cartas,
pues siempre existirá alguien que pagará el pato
de este bendito, absurdo y hermoso país.
No me importa nada si yo también estoy equivocado,
desagradar es de mi agrado y amo ser odiado;
con los listillos y los prepotentes desde siempre me divierto
y al final de la licencia no perdono y toco.
Yo no perdono, no perdono y toco.

Pero cuando estoy sólo,con esta nariz enorme
que desde siempre me ha precedido por lo menos en media hora,
mi rabia se apaga y recuerdo con dolor,
que me está casi prohibido soñar con un amor;
no sé a cuántas habré amado, no sé a cuántas habré poseído,
pero por mi culpa o por azares del destino, a las mujeres las he perdido
y cuando siento el peso de estar siempre sólo,
me encierro en casa y escribo, escribiendo me consuelo,
pero en mi interior siento que el gran amor existe,
anzuelo sin pecado,amo pero estoy triste,
porque Rosana es bella,somos tan distintos;
no logro hablarle:
le hablaré con los versos,
le hablaré con los versos.

Acercaos gentes vacías, acabemos de una vez:
Vosotros los curas que a todos vendeis otra vida;
si existe, como decís,un Dios en el infinito,
miraos en el corazón,ya lo habeis traicionado;
y vosotros los materialistas, con vuestra eterna obsesión
de que Dios ha muerto y que el hombre está sólo en este abismo,
buscais las verdades por el suelo,como los cerdos,
quedaos con las bellotas, dejadme las alas;
volved a casa enanos, apartaos de mi vista,
para mi enorme rabia necesito gigantes.
No pico el anzuelo de dogmas y prejuicios
y al final de la licencia no perdono y toco.
Yo no perdono, no perdono y toco.

Toco mis enemigos con la nariz y con la espada
pero en esta vida, hoy, no encuentro mi camino,
no quiero resignarme a ser malvado,
tú sola puedes salvarme,tú sola y te lo escribo;
debe existir, lo siento, en la tierra o en el cielo un lugar
donde no sufriremos y todo será justo.
No te rias, te lo ruego, de estas mis palabras,
yo solo soy una sombra y tú, Rosana, el sol;
pero tú, lo sé, no ries, dulcísima señora
y yo ya no me oculto bajo tu morada
porque ahora siento que no he sufrido en vano,
si me amas como soy,
por siempre tuyo seré, Cirano.

inviata da Riccardo Venturi - 26/6/2013 - 02:11




Lingua: Esperanto

La versione in Esperanto di Giuseppe Castelli

Il seguente autentico capolavoro di traduzione proviene sempre da Via Paolo Fabbri 43
CIRANO

Bonvolu proksimiĝi, al mi bonvolu veni,
sinjoroj mallongnazaj: ne eblas vin elteni!
Mi povas vin mortigi kaj vian malhumilon;
en ĝin mi trafe ŝovos ĉu glavon ĉu skribilon.


Bonvolu proksimiĝi: vi indas nur je moko,
poetoj senutilaj de nia merdepoko,
aĉuloj sinvivtenaj per versoj sen efiko:
ne mankas mon' kaj gloro, sed mankas la fortiko.
Do ĝuu la sukceson dum via tag' prospera,
ĉe spektantar' dresita kaj tute ne danĝera;
kaj flugu eksterlanden por fuĝi de l' impostoj
kun via rid' lertula, filistroj ĝis la ostoj...
Kaj mi, mi estas nura kadet' el Gaskonio,
sed malŝategas homojn sen am' kaj fantazio;
tre for de la batalo por mon' kaj pov' mi kuŝas,
kaj cele de l' licenco mi senpardone tuŝas.
Mi senpardone, senpardone tuŝas.

Kaj vi, politikistoj, bonvolu proksimiĝi,
vi, novaj ĉefrolantoj kapablaj tre prestiĝi,
alvenu sakportistoj, flatistoj, duonuloj
kaj teleĵurnalistoj, falsistoj sen skrupuloj,
vi, kiuj el ajnismo sukcesis fari arton:
kuraĝu, liberistoj, malkovru vian karton,
ne timu elĉerpiĝon de la voĉdon-viando
en tiu ĉi benita absurda Bela Lando!
Kaj mi prifekas ĉion, eĉ mian propran dramon:
mi ŝatas malŝatiĝi kaj amas la malamon;
malam' al la ruzuloj en mi de longe puŝas,
kaj cele de l' licenco mi senpardone tuŝas.
Mi senpardone, senpardone tuŝas.

Kelkfoje, dum mi solas kun monstra nazo mia
alvenas mi je l' kvara kaj ĝi jam je la tria,
foriras la kolero kaj restas la memoro:
"Am-revi mi ne rajtas", mi pensas kun doloro.
Mi ne kalkulis kiom da inoj ĉe mi pasis:
ĉu kulpas la destino, ĉu mi, ni nin forlasis;
kaj se tro forte pezas sur mi ĉiama solo,
mi min enŝlosas hejme kaj verkas por konsolo.
Sed sentas mi interne, ke estas granda amo;
mi amas tute pure, sed min bruligas flamo;
Roksana tro malsamas, tro plenas je gracio:
mi provos ekparoli al ŝi per poezio.

Alvenu malplenuloj, sufiĉas jam pri tio,
vi, pastroj, vi, vendistoj de vivo-iluzio:
se vere via Dio ekzistas en senfin',
rigardu vian koron: vi jam perfidis lin.
Kaj vi, fanatikuloj de la materiismo,
tutcertaj ke ni solas en tiu ĉi abismo,
gustumu viajn glanojn kaj serĉu sur la tero
la veron, kiel porkoj: mi flugas tra l' aero.
Reiru hejmen, nanoj vivantaj senpasie:
gigantojn mi bezonus, foriru de ĉi tie;
per viaj antaŭjuĝoj kaj dogmoj mi ne fuŝas,
kaj cele de l' licenco mi senpardone tuŝas.
Mi senpardone, senpardone tuŝas.

Mi tuŝas malamikojn per nazo kaj per glavo,
sed nun mi ne plu trovas la vojon al la savo;
mi ne kapitulacos al la malbon': mi certas
ke vi min povas savi, kaj tion mi asertas,
ke devas esti loko, ĉiele aŭ surtere,
por vivi en la justo, por vivi sensufere!
Ne ridu pri ĉi tio, tro akrus tia puno:
mi estas kiel ombro, vi estas kiel suno.
Sed certe vi ne ridas, dolĉega sinjorin',
kaj nun sub via domo mi ne plu kaŝas min.
Ne estis senutila por mi sufero tia;
subskribas mi, Cirano, kaj estos ĉiam via...

inviata da Riccardo Venturi - 26/6/2013 - 02:14


L'Anonimo Toscano del XXI Secolo - 4/12/2021 - 17:20




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