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Quand ils sont venus rançonner les Grecs

Marco Valdo M.I.
Langue: français


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Chanson française – QUAND ILS SONT VENUS RANÇONNER LES GRECS – Marco Valdo M.I. – 2012

Vois-tu, Lucien l'âne mon ami, depuis le temps que nous disons : « Regardez ce qu'ils font aux Grecs... Ils vont vous le faire à vous » ... C'est encore plus vrai aujourd'hui qu'hier... Le temps est plus proche qu'on ne croit où d'autres pays d'Europe vont devoir subir le même sort... J'en ai fait une petite chanson... La parodie d'une chanson – une parodie de chanson qui a déjà été utilisée bien des fois, d'une chanson dont on attribue parfois la paternité au bon Bertolt Brecht ou à l'excellent pasteur Niemöller... et cette idée m'est venue à la lecture d'un texte de notre ami Ventu... dont je te lis la traduction :

CE N'EST PAS ATHÈNES QUI DOIT BRÛLER, C'EST VOUS !

Hier soir, il m'est advenu de vous voir en direct à la télévision.

Elles transmettaient toutes votre horreur livide . Avec vos sombres habits de mort, avec vos cravates de pendus. Cadavres qui bredouillaient de putréfaction. Tandis que dehors, un pays entier était pussé dans le précipice, mais montrait qu'il n'était pas disposé à y tomber sans combattre. Vous là dedans, enfermés, gardés à vue, à blatérer de démocratie, d'assainissement, de croissance et d'autres sottises, en mentant en sachant de mentir. Disposés au mensonge même face au peloton d'exécution, et sans alternative. Cadavres qui tuent, mais qui ne se contentent pas de cela : ils doivent continuer à répéter, machinalement, les formules habituelles auxquelles personne ne croit plus. Le redressement. La croissance. La création de postes de travail ( ah ah ah ah!). Les mesures douloureuses mais inévitables.
Mensonges déclinés en des langues différentes, mais avec les mêmes mots : la réforme du marché du travail, les coupes, les libéralisations. Le tout inséré, naturellement, dans le sarcophage de leur démocratie et de leur légalité. Tout en remettant définitivement la Grèce au bourreau, en sanctionnant la destruction du pays et de son tissu social, ces dépouilles ne perdent pas l'occasion de mener la farce jusqu'à le son point plus insupportable: la condamnation immanquable des violences. Ils ont une peur folle, et cela se voit.

Ils savent très bien que ce sont eux , à ce moment précis, qu'ils accomplissent la plus terrible et définitive des violences, contre leur peuple dans sa totalité; ils savent très bien que la vie de centaines de milliers de gens déjà devenue un enfer, à compter d'aujourd'hui n'existera simplement plus. Et les gens accomplissent le seul acte possible: ils se rebellent, il s se révoltent. Ils le savent ceci, mais ils ne renoncent pas à stigmatiser, à inviter à exprimer la désapprobation civilement quand la civilisation, la vraie impose de renverser et balayer ailleurs ses propres assassins sans tenir le moindre compte de leurs règles. Entendez-le, le premier ministre Papadimos, pendant qu'il affirme que "le vandalisme et la destruction n'ont pas de place dans la démocratie", vraiment pendant que lui et sa "démocratie" vandalisent et détruisent tout. Ce sont eux, le "bloc noir": un bloc noir de peste qui a infecté toute l'Europe, en Grèce comme en Italie, en Espagne, en France, et même en Allemagne.

En voyant brûler tout autour d'eux, ils comprennent qu'ils sont arrivés à un point de on ne revient pas. Ils sentent la haine qui avance sans trouver obstacles. Ils sentent qu'ils ont perdu tout contact possible. Usuriers, profiteurs, serviteurs du pouvoir financier qui a enfin accompli sa mission de tout privatiser. En Grèce, la patience face à tout ça a cessé; et ils auront envie, ces cadavres en cravate, de mettre en action leur police et leurs journaux qui encore une fois ne trouvent rien de mieux, qu'appliquer aussi le théorème des "black bloc" en sachant que,maintenant, on leur rit à la figure. Parce qu'à Athènes, hier, la réalité est que des dizaines de milliers de gens applaudissaient les anarchistes qui mettaient le feu au centre commercial et à la banque. Ils les applaudissaient, et selon toute probabilité, ils les auraient encore applaudis plus s'ils étaient allés mettre le feu au "Parlement" des assassins d'État. Avec quelle vigueur les flammes usaient le "Starbucks", mais dans ces flammes, ils brûlaient en réalité cadavres barricadés dans leur palais qui existe encore seulement car il a été protégé par une disposition énorme d'hommes armés.

Tous écrivent , aujourd'hui, qu'"Athènes" brûle ou que "la Grèce" brûle. L'écrivent jusqu'aux journaux de régime, parce qu'il est clair maintenant qui et ce qui est en train de brûler vraiment dans les flammes qui se sont allumées hier soir à Athènes et dans celles qui s'allumeront aussi, peut-être un jour ici quand ces mêmes mensonges auront terminé leur cycle.
Dans ces flammes, sont en train de brûler, les patrons, les maîtres chanteurs, les usuriers. Eux doivent brûler, pas Athènes. Brûler sans qu'il n'en reste rien !
***

Il a drôlement raison, Ventu, dit Lucien l'âne venu de la Grèce la plus ancienne et la plus cultivée. Et je trouve que ta chanson montre bien le destin qui attend l'Europe si on laisse faire ces vampires. Tes Histoires d'Allemagne montrent bien comment tout cela se développe... On est plein dans un épisode de cette Guerre de Cent Mille Ans que les riches (d'où et de quelque époque qu'ils soient) font aux pauvres afin de maintenir leur pouvoir, d'accroître leurs richesses, de multiplier leurs privilèges, d'écraser toute possibilité de libération de l'homme face au travail obligatoire, d'imposer l'exploitation, de satisfaire leurs caprices et de nourrir leurs ambitions, d'alimenter leurs délires phagocyteurs. L'Europe se meurt, l'Europe étouffe, ils l'étranglent un peu plus chaque jour... Pour l'instant les vautours s'acharnent sur le cadavre de la Grèce, mais demain ? À qui le tour ? Aux Portugais ? Aux Espagnols ? Aucun peuple n'est à l'abri de ces charognards... Et tout ceci, Marco Valdo M.I., mon ami, me renforce encore dans ma volonté de chaque jour tisser le linceul de ce vieux monde charognard, puant, décrépit, mortel et cacochyme.


Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
Quand ils sont venus rançonner les Ossies
Je n'ai rien dit
Je n'étais pas Ossie.

Quand ils sont venus rançonner les Grecs
Je n'ai rien dit
Je n'étais pas Grec.

Quand ils sont venus rançonner les Portugais
Je n'ai rien dit
Je n'étais pas Portugais.

Quand ils sont venus rançonner les Espagnols
Je n'ai rien dit
Je n'étais pas Espagnol.


Quand ils sont venus rançonner les Italiens
Je n'ai rien dit
Je n'étais pas Italien.


Quand ils sont venus rançonner les Français
Je n'ai rien dit
Je n'étais pas Français.


Puis ils sont venus me rançonner
Et il ne restait plus personne
Pour protester.

envoyé par Marco Valdo M.I. - 14/2/2012 - 22:14




Langue: italien

Versione italiana- QUANDO SONO VENUTI A TAGLIEGGIARE I GRECI - Marco Valdo M.I. A – 2012


Non deve bruciare Atene, dovete bruciare voi

Ieri sera m'è capitato di vedervi, in diretta televisiva.

Vi trasmettevano in tutto il vostro livido orrore. Con abiti scuri di morte, con cravatte da impiccati. Cadaveri che biascicavano putrefazione. Mentre, là fuori, un paese intero veniva spinto nel precipizio ma dimostrava di non essere disposto a cadervi senza combattere. Voi là dentro, chiusi, guardati a vista, a blaterare di democrazia, di risanamento, di crescita e di altre baggianate, mentendo sapendo di mentire. Disposti alla menzogna anche davanti al plotone di esecuzione, e senza alternativa. Cadaveri che uccidono, ma che non si accontentano di questo: devono continuare a ripetere, macchinalmente, le solite formule cui nessuno più crede. Il risanamento. La crescita. La creazione di posti di lavoro (ah ah ah ah!). Le misure dolorose ma inevitabili. Menzogne declinate in lingue differenti, ma con le stesse identiche parole: la riforma del mercato del lavoro, i tagli, le liberalizzazioni. Il tutto inserito, naturalmente, nel contenitore della loro democrazia e della loro legalità. Pur consegnando definitivamente la Grecia al boia, pur sancendo la distruzione del paese e del suo tessuto sociale, quelle salme non perdono occasione di condurre la farsa fino al suo punto più insopportabile: l'immancabile condanna delle violenze. Hanno una paura folle, e lo si vede. Sanno benissimo d'essere loro, in quel preciso momento, a compiere la più terribile e definitiva delle violenze, contro il loro stesso popolo nella sua interezza; sanno benissimo che la vita di centinaia di migliaia di persone, già diventata un inferno, da oggi semplicemente non esisterà più. E la gente compie l'unico atto possibile: si ribella, si rivolta. Lo sanno, questo: ma non rinunciano a stigmatizzare, ad invitare a esprimere civilmente il dissenso quando la civiltà, quella vera, impone di rovesciare e spazzare via i propri assassini senza tenere il minimo conto delle loro regole. Sentitelo, il primo ministro Papadimos, mentre afferma che "il vandalismo e la distruzione non hanno posto nella democrazia", proprio mentre lui e la sua "democrazia" vandalizzano e distruggono tutto quanto. Sono loro, il "blocco nero": un blocco nero di peste che ha infettato tutta l'Europa, in Grecia come in Italia, in Spagna, in Francia, anche nella stessa Germania.

Vedendo bruciare tutto attorno a sé, capiscono di essere arrivati ad un punto di non ritorno. Sentono l'odio che avanza senza trovare ostacoli. Sentono di avere perso ogni contatto possibile. Usurai, strozzini, servi del potere finanziario che ha finalmente compiuto la sua missione di far sí che tutto sia svenduto al privato. In Grecia, la sopportazione di tutto questo è cessata; e avranno voglia, quei cadaveri in cravatta, di mettere in azione la loro polizia e i loro giornali che, ancora una volta, non trovano di meglio che applicare il teorema dei "black bloc" pur sapendo che, oramai, viene riso loro in faccia. Perché a Atene, ieri, la realtà è che decine di migliaia di persone applaudivano gli anarchici che andavano a dar fuoco al centro commerciale e alla banca. Li applaudivano, e con tutta probabilità li avrebbero applauditi ancor di più se fossero andati a dare fuoco al "parlamento" degli assassini di stato. Con quanto vigore le fiamme consumavano lo "Starbucks", ma in quelle fiamme bruciavano in realtà i cadaveri asserragliati nel loro palazzo che esiste ancora solo in quanto protetto da un enorme schieramento di armati.

Lo scrivono tutti, oggi, che "Atene brucia" o che "brucia la Grecia". Lo scrivono persino i giornali di regime, perché oramai è chiaro chi e che cosa sta davvero bruciando nelle fiamme che si sono accese ieri sera a Atene ed in quelle che si accenderanno ancora, forse un giorno anche qui quando le stesse menzogne avranno terminato il loro ciclo. In quelle fiamme stanno bruciando loro, i padroni, i ricattatori, gli strozzini. Devono bruciare loro, non Atene. Bruciare senza che ne rimanga nulla!
QUANDO SONO VENUTI A TAGLIEGGIARE I GRECI

Quando sono venuti a taglieggiare gli Ossies
non ho detto niente
non ero Ossie.

Quando sono venuti a taglieggiare i greci
non ho detto niente
non ero greco.

Quando sono venuti a taglieggiare i portoghesi
non ho detto niente
non ero portoghese.

Quando sono venuti a taglieggiare gli spagnoli
non ho detto niente
non ero spagnolo.

Quando sono venuti a taglieggiare gli italiani
non ho detto niente
non ero italiano.

Quando sono venuti a taglieggiare i francesi
non ho detto niente
non ero francese.

Poi sono venuti a taglieggiarmi
E non restava più nessuno
Per protestare.

envoyé par Marco Valdo M.I. - 14/2/2012 - 22:17




Langue: grec moderne

Versione greca di Gian Piero Testa
ΟΤΑΝ ΗΡΘΑΝ ΝΑ ΒΑΛΟΥΝ ΛΥΤΡΑ ΣΤΟΥΣ ΡΩΜΙΟΥΣ

'Οταν ήρθαν να βάλουν λύτρα στους Ανατολικογερμανούς
Κουβέντα δεν είπα
Ανατολικογερμανός μήπως ήμουν εγώ;

'Οταν ήρθαν να βάλουν λύτρα στους Ρωμιούς
Κουβέντα δεν είπα
Ρωμιός μήπως ήμουν εγώ;

'Οταν ήρθαν να βάλουν λύτρα στους Πορτογάλους
Κουβέντα δεν είπα
Πορτογάλος μήπως ήμουν εγώ;

'Οταν ήρθαν να βάλουν λύτρα στους Ισπανούς
Κουβέντα δεν είπα
Ισπανός μήπως ήμουν εγώ;

'Οταν ήρθαν να βάλουν λύτρα στους Ιταλούς
Κουβέντα δεν είπα
Ιταλός μήπως ήμουν εγώ;

'Οταν ήρθαν να βάλουν λύτρα στους Γάλλους
Κουβέντα δεν είπα
Γάλλος μήπως ήμουν εγώ;

'Οταν ήρθαν να βάλουν λύτρα σε μένα
Κανένας δεν βρέθηκε πια
Να διαμαρτυρηθεί.

envoyé par Gian Piero Testa - 15/2/2012 - 16:32


Tout d'abord, il nous faut remercier l'ami GPT – Gian Piero Testa d'avoir traduit en grec cette petite parodie....

Ce qui se passe en Grèce est un test, juste pour voir comment on peut pressurer un peuple et rembourser les dettes des riches avec l'argent, la sueur, la vie, le sang des pauvres....
On réduit les pensions, on réduit les traitements, on vire tout simplement les gens, on vend le bien commun à l'encan, mais surtout, surtout, on ne touche pas aux riches, on respecte la richesse....

C'est une sorte de répétition générale... regardez bien, bonnes gens, les loups sont entrés dans Athènes, bientôt, ils seront à Madrid, à Lisbonne, à Rome, à Paris...

Comme disait le bon La Fontaine, dans Les Animaux Malades de la Peste... Ils n'en mourraient pas tous, mais tous étaient frappés. Et puis, regardez bien, le brave La Fontaine met en avant la technique de la culpabilisation générale et de sa résolution par la mise à mort de l'âne expiatoire.

Voyez donc :

Les Animaux malades de la peste
Jean de LA FONTAINE   (1621-1695)

Un mal qui répand la terreur,
Mal que le Ciel en sa fureur
Inventa pour punir les crimes de la terre,
La Peste (puisqu'il faut l'appeler par son nom)
Capable d'enrichir en un jour l'Achéron,
Faisait aux animaux la guerre.
Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés :
On n'en voyait point d'occupés
A chercher le soutien d'une mourante vie ;
Nul mets n'excitait leur envie ;
Ni Loups ni Renards n'épiaient
La douce et l'innocente proie.
Les Tourterelles se fuyaient :
Plus d'amour, partant plus de joie.
Le Lion tint conseil, et dit : Mes chers amis,
Je crois que le Ciel a permis
Pour nos péchés cette infortune ;
Que le plus coupable de nous
Se sacrifie aux traits du céleste courroux,
Peut-être il obtiendra la guérison commune.
L'histoire nous apprend qu'en de tels accidents
On fait de pareils dévouements :
Ne nous flattons donc point ; voyons sans indulgence
L'état de notre conscience.
Pour moi, satisfaisant mes appétits gloutons
J'ai dévoré force moutons.
Que m'avaient-ils fait ? Nulle offense :
Même il m'est arrivé quelquefois de manger
Le Berger.
Je me dévouerai donc, s'il le faut ; mais je pense
Qu'il est bon que chacun s'accuse ainsi que moi :
Car on doit souhaiter selon toute justice
Que le plus coupable périsse.
- Sire, dit le Renard, vous êtes trop bon Roi ;
Vos scrupules font voir trop de délicatesse ;
Et bien, manger moutons, canaille, sotte espèce,
Est-ce un péché ? Non, non. Vous leur fîtes Seigneur
En les croquant beaucoup d'honneur.
Et quant au Berger l'on peut dire
Qu'il était digne de tous maux,
Étant de ces gens-là qui sur les animaux
Se font un chimérique empire.
Ainsi dit le Renard, et flatteurs d'applaudir.
On n'osa trop approfondir
Du Tigre, ni de l'Ours, ni des autres puissances,
Les moins pardonnables offenses.
Tous les gens querelleurs, jusqu'aux simples mâtins,
Au dire de chacun, étaient de petits saints.
L'Âne vint à son tour et dit : J'ai souvenance
Qu'en un pré de Moines passant,
La faim, l'occasion, l'herbe tendre, et je pense
Quelque diable aussi me poussant,
Je tondis de ce pré la largeur de ma langue.
Je n'en avais nul droit, puisqu'il faut parler net.
A ces mots on cria haro sur le baudet.
Un Loup quelque peu clerc prouva par sa harangue
Qu'il fallait dévouer ce maudit animal,
Ce pelé, ce galeux, d'où venait tout leur mal.
Sa peccadille fut jugée un cas pendable.
Manger l'herbe d'autrui ! quel crime abominable !
Rien que la mort n'était capable
D'expier son forfait : on le lui fit bien voir.
Selon que vous serez puissant ou misérable,
Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir.


Et cette terrible vérité : Selon que vous serez puissants (les riches) ou misérables (les pauvres)...

Voici une petite video très instructive.... ou une autre façon de raconter la Guerre de Cent Mille Ans que les riches font aux pauvres pour toujours, toujours et encore accroître leurs richesses, pour étendre leur domination, multiplier leurs profits, écraser toute remise en cause de leurs privilèges...

Et maintenant, il est temps de se réveiller... Avant qu'on ne soit tous matraqués, pressés, humiliés, assommés, affamés, ruinés comme les Grecs...

Lucien Lane.

Lucien Lane - 20/2/2012 - 13:31




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