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Cenere

Resto Mancha
Lingua: Italiano


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Scivola Via Bonaveri

Testo e musica di Germano Bonaveri
La vela accoglie il fluire del vento mentre lontano, sul viale,
l'autunnale spogliarsi d'alberi cede foglie alla vita.
Come coriandoli in caduta folle nel carnevale
gl'istanti andati via diventano anni della tua vita.

L'eco lontano delle impressioni grida dal tuo passato,
come la cenere grigio ghiaccio arsa in un rogo antico.
L'impalpabile imprecisione di cio' che e' stato
non lascia traccia quando il presente diventa fuoco.

Eppure, tra quelle particelle friabili di umanita'
potresti leggere storie scivolate anonime nella memoria.
Ogni collina di cenere ha la sua verita',
ogni verita' puo' partorire il vagito di una storia.

Anna che sogna un amore che non puo' sopravvivere
lasciando morire una lacrima dentro allo stagno,
un cane che abbaia alla luna e sembra quasi ridere
di quando cerca un padrone di cui non ha bisogno.

Un padre seduto in un bar, la testa tra le mani
che chiama per nome un figlio gia' fuggito altrove
scacciato dall'insofferenza d'accettar domani
nell'incubo di non potersi re-inventare un dove.

Quegli occhi spalancati e tristi dietro l'avvenire
di un bimbo maltrattato ancora senza una ragione,
qualcuno subira' un futuro da dimenticare
piangendo di una infanzia nuda e senza comprensione...

Son tutte storie come la cenere che sfila piano nel vento,
Si posan quiete come la polvere nei momenti di noia..
forse non e' follia la nostalgia che adesso sento
per tutte le speranze che non sono mutate in gioia.

E mentre autunno rapisce le foglie dimenticate sul viale
tramonta un sole abitudinario sulle nostre solite vite,
mucchi di cenere svaniscono piano senza fare male
figlie di fuochi accesi su storie dimenticate,
e questa cenere scivola piano, nella tua estate.

inviata da Marco Valdo M.I. - 6/2/2012 - 21:27



Lingua: Francese

Version française – CENDRES – Marco valdo M.I. a – 2012
Chanson italienne – Cenere – Germano Bonaveri


Il y a , Lucien l'âne mon ami, il y a souvent, peut-être même toujours, diverses interprétations possibles à une chanson et souvent, certaines d'entre elles échappent à l'auteur... Au moins au moment où il les écrit... Par la suite, comme n'importe quel lecteur – auditeur, il lui arrive de les découvrir. Les mots sont comme les cendres des enfants d'Auschwitz – fumées et cendres – dont parlait la chanson de Guccini, quand ils s'envolent, on ne sait trop ce qu'ils vont devenir, ni même s'ils vont devenir.

Je me souviens très bien de cette chanson de Guccini... Pleine de cendres et de fumées... Une histoire un peu comme celle de la vie elle-même telle que la décrit Macbeth : 

« The way to dusty death. Out, out, brief candle!
Life's but a walking shadow, a poor player
That struts and frets his hour upon the stage
And then is heard no more: it is a tale
Told by an idiot, full of sound and fury,
Signifying nothing. »


Tu as raison, l'âne aux mille visages et aux vies tout aussi innombrables, il y a de ça dans la chanson de Germano Bonaveri... De cette « dusty death » qui ne saurait tarder, de ce « walking shadow », de ce « poor player »... Un ton , une fragance des bords de Tamise... C'est ça que j'aime dans cette manière d'aborder la chanson, avec ce qu'il faut de philosophie pour inquiéter les esprits et traverser les temps. Suffisamment énigmatique pour tenir le cerveau en éveil, assez claire pour le satisfaire un instant, assez séduisante pour qu'on y revienne et d'une belle saveur poétique à chantourner la langue. Je te dis cela et je te rappelle, des fois que cela t'aurais échappé, que je l'ai traduite cette chanson... Oh, ce n'est sans doute pas la meilleure des traductions, mais c'est la mienne... Autrement dit, je l'ai examinée cette chanson de Cendres de près et comme il se doit, j'ai dû la démonter et la reconstruire dans une autre langue... Dès lors, je puis t'assurer qu'elle a bien des qualités... Et comme une belle dame, je ne te dirai jamais ses défauts, pour autant que je lui en trouve...

Mais au fait, où voulais-tu en venir avec cet excellent préambule ? Car, pour ce qui me concerne, j'ai perdu le fil... dit l'âne Lucien en ouvrant de grands yeux interdits et en dressant ses oreilles en points d'interrogation.

Oh, je te l'ai laissé entendre dès le début... C'est sa proximité avec la chanson de Guccini. On peut l'entendre comme une chanson à résonance individuelle... Un père, un fils, une interrogation sur la relation (Che ora è ?), une solitude qui se désespère, une autre qui part dans la brume... Ou la voir comme une réflexion sur d'autres désespoirs, d'autres dimensions du malheur... Par exemple, prends le personnage d'Anna, qui apparaît au détour d'un vers :
« Anna qui rêve d'un amour qui ne peut pas survivre En laissant mourir une larme dans le bassin,... »,
n'est-elle pas celle qui nous laissa son journal pour tout bagage ? Et puis, ne peut-on voir ces millions de destins individuels charriés par le fleuve noir de la démence dans ces vers :
« Pourtant, parmi ces particules friables d'humanité,
Tu pourrais lire d'anonymes histoires glissées dans ta mémoire.
Chaque colline de cendre a sa vérité... ».

Oui, maintenant que tu le dis...

Tu sais, Lucien l'âne, mon ami, je vais te laisser expérimenter le chemin poétique... Et pas seulement pour cette chanson-ci. Le chemin poétique, je vois ton regard... Le chemin poétique... Il suffit de se laisser porter et des vents inconnus tirés par des courants « variopinti » t'emmènent dans les étranges pays où vivent la pensée et sa sœur, l'imagination. Ce sont des endroits où l'on ne s'ennuie jamais.

Je les connais bien, j'y vais souvent et depuis si longtemps et en effet, je ne me suis jamais ennuyé... Qu'est-ce donc que l'ennui ? Si je pouvais – au moins une fois – l'éprouver... Oui, je les connais bien et de puis longtemps ces chemins poétiques, ces endroits où conduisent les vents imaginaires... Il est facile de les connaître... il suffit pour cela s'échapper des mains des hypnotiseurs et de tourner le dos à leurs machines à décerveler... Ainsi, de nos rêves et de nos méditations fragiles et obstinées, tissons le linceul de ce vieux monde plat comme un écran, rébarbatif, hypnotique et cacochyme.

Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane.
CENDRES

La voile recueille la coulée du vent ; au loin, sur le canal,
Le déshabillage des arbres cède les feuilles à la vie.
Comme tombent en chute libre les confettis du carnaval,
Les instants qui passent se muent en années de ta vie.

L'écho lointain des impressions crie de ton passé
Je gèle comme la cendre grise brûlée sur un ancien bûcher .
L'impalpable imprécision de ce qui a été
Ne laisse pas de trace quand le présent s'est consumé.

Pourtant, parmi ces particules friables d'humanité,
Tu pourrais lire d'anonymes histoires glissées dans ta mémoire.
Chaque colline de cendre a sa vérité,
Chaque vérité peut accoucher du vagissement d'une histoire.

Anna qui rêve d'un amour qui ne peut pas survivre
En laissant mourir une larme dans le bassin,
Un chien qui aboie à la lune et semble presque rire
De ce qu'il cherche un patron dont il n'a pas besoin.

Un père assis dans un bar, la tête entre les mains
Qui appelle par son nom un fils déjà parti ailleurs
Poussé par son impatience d'accepter demain
Et le cauchemar de ne pouvoir se réinventer un lieu.

Ces yeux grand ouverts et tristes derrière l'avenir
D'un enfant encore maltraité sans raison,
Quelqu'un subira un futur à vomir
En pleurant une enfance nue et sans compréhension...

Toutes histoires comme file doucement la cendre dans le vent,
Se posent tranquilles poussières sur mes moments d'ennui.
Peut-être n'est-elle pas folie, la nostalgie que je ressens maintenant
Pour toutes mes espérances qui ne sont pas changées en vie.

Pendant que l'automne enlève les feuilles oubliées sur le canal
Se couche sur nos vies habituelles un soleil routinier
Des tas de cendres s'évanouissent doucement sans faire mal
Fils de feux allumés sur des histoires oubliées,
Et cette cendre glisse tranquille dans ton été.

inviata da Marco Valdo M.I. - 6/2/2012 - 21:29




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