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Manifestation pacifique

Compagnie Jolie Môme
Langue: français


Compagnie Jolie Môme

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(Compagnie Jolie Môme)
Ta colère est légitime
(Compagnie Jolie Môme)
Fleur d'oranger
(Hugues Aufray)


[2007]
Album : CD 5 : Basta Ya

arton1864

Paroles et Musique: Compagnie Jolie Môme

ici on noie les algeriens


Sui fatti narrati si veda anche "Paris, Oct61"
C'était l'époque des yéyés
Et à Paris comme à Alger
Le week-end c'est sur la piste
Que la jeunesse danse le twist
La mode est à la taille fine
Les blousons noirs portent des jeans
Robes à pois bleus et bigoudis
Au hit parade "Stand by me"

Un voyage autour de la terre
Gagarine s'envoie en l'air
Piaf chante son légionnaire
Le savait-elle tortionnaire ?
Au cinéma des grands boulevards
"Psychose" et "La tulipe noire"
sont à l'affiche ce mardi
Aux côtés de "West side story"

Ils se dirigent vers la ville
Ils sont venus des bidonvilles
St-Denis, Gennevilliers, Nanterre
Enfants, vieillards, familles entières
Dans leur costume du dimanche
Souliers de cuir, chemises blanches
C'était au temps des colonies
Et la nuit tombait sur Paris

C'était l'époque des yéyés
Et à Paris comme à Alger
Le week-end c'est sur la piste
Que la jeunesse danse le twist
En 4L on part en vacances
Anquetil gagne le tour de France
Les rockers draguent les nénettes
Pento, bananes et roufflaquettes

Du 12 au 13 dans la nuit
A Berlin le mur est construit
Et cette année là dans Paris
A l'Olympia chante Johnny
Catherine Deneuve devient blonde
Jeanne, Jules et Jim se jouent du monde
De gaulle dirige la nation
Léo Férré chante Aragon

Ils se dirigent vers la ville
Ils sont venus des bidonvilles
St-Denis, Gennevilliers, Nanterre
Enfants, vieillards, familles entières
Et par centaines et par milliers
Ils sont venus manifester
C'est au couvre feu de Papon
Que sans violence ils disent non

C'était l'époque des yéyés
La capitale est quadrillée
Car l'algérien c'est l'ennemi
Traqué dans les rues de Paris
Collés au mur dans le métro
Mains sur la tête ou dans le dos
Ils disparraissent dans des cars
Les gens détournent le regard

Et la police se déchaîne
Des corps sont jetés à la Seine
Dans la cour de la préfecture
Résonnent les cris les injures
A coups de crosses dans les dents
Au milieu des gémissements
Femmes traînées par les cheveux
Eclats de rire et coups de feu

Ils se dirigeaient vers la ville
Ils arrivaient des bidonvilles
Les morts se comptaient par centaines
Les eaux muettes de la Seine
Les ont emportés dans la nuit
Vers le silence, vers l'oubli
Longtemps après qui se souvient
17 octobre 61 ?
Longtemps après on se souvient
17 octobre 61

envoyé par adriana - 30/12/2010 - 13:55


Bonjour,

Cette chanson pourrait sans doute utilement figurer aussi dans le parcours sur la guerre d'Algérie.

Antonello Lambertucci - 21/2/2017 - 14:44




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