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Testimone di giustizia

Fabrizio Varchetta
Lingua: Italiano


Fabrizio Varchetta

Lista delle versioni e commenti


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Dedicata a Rita Atria

RitaMare
Si potrebbe appoggiare le labbra alle mani
e bagnarsi gli occhi
di sangue finché scivola via
sono stanca di avere paura,
di vestire il silenzio di nero
ubriacarmi le notti di sogni,
viverli mai

C'è un altro mondo a 2 passi dal buio
non mai tardi per dirgli di sì
dove distinguere il falso dal vero
dove non conta esser figli di chi
Questo è un giorno d'estate

Sì lo stato, considera infame un eroe
non dipende dai punti di vista, dipende da lei
l'uomo che oggi ha bussato alla porta
era qui per tagliarmi la vita
in campagna aiutava mio padre
che stava con me

C'è un altro mondo a 2 passi dal buio
non mai tardi per dirgli di sì
dove distinguere il falso dal vero
dove non conta esser figli di chi
Questo è un giorno d'estate

Due pecorelle nere nere
dissero al pastore
sono stati i cani
hanno sbranato un altro agnello
ed un altro ancora
li hanno visti tutti
ma il gregge non alzò la testa,
qualcuna piangeva
si misero a mangiare
così il pastore prese i cani
li punì a sangue
e disse: "Non è vero"

C'è un altro mondo a 2 passi dal buio
non mai tardi per dirgli di sì
dove distinguere il falso dal vero
dove non conta esser figli di chi
Questo è un giorno d'estate

inviata da DonQuijote82 - 7/12/2010 - 10:58



Lingua: Francese

Version française – TÉMOIN DE JUSTICE – Marco Valdo M.I. – 2010
Chanson italienne - Testimone di giustizia – Fabrizio Varchetta
Dédiée à Rita Atria

RITA ATRIA CONTRE LA MAFIA

« Rita, ne t'en mêle pas, ne fais pas de conneries », lui avait répété sa mère, mais, Rita avait rencontré Paolo Borsellino, un homme bon qui lui souriait doucement, et elle parla, parla... Elle raconta des faits, donna des noms, indiqua des personnes, y compris l'ex-maire démochrétien Culicchia, qui a géré et dirigé l'après-tremblement de terre.

« Fimmina lingua longa e amica degli sbirri » (Femme à la longue langue et amie des flics), dit quelqu'un intentionnellement et ainsi à ses funérailles, de tout le village, il ne vînt personne. Jusqu'à sa mère qui n'y alla pas; désamourée, froide et distante, elle l'avait répudiée et menacée de mort car cette fille si peu alignée, assujettie à rien, lui procurait colère et préoccupation. En outre, elle ne pardonnait pas à cette bonne à rien de belle-fille, Piera Aiello, que la petite avait imitée, d'avoir trahi l' « honneur » de la famille.

Elle se rendit au cimetière quelques mois plus tard avec un marteau, après avoir éclaté le marbre de la tombe, elle brisa la photographie de sa fille, une photo de Rita adolescente. Fille d'un petit boss de quartier dirigeant les Accardo, Rita Atria est née et a grandi à Partanna, petite commune du Belice, une vaste contrée rendue fameuse par le tremblement de terre qui la détruisit. Un territoire où, à cette période, on dit que circulait l'argent provenant du trafic de drogue et dont Rita ne supportait pas les méchancetés, les bassesses, la tristesse. L'indolence des femmes. « Une femme sait toujours ce que manigancent leur mari et leurs fils », a lui expliqué Piera Aiello, épouse de Nicola Atria, frère de Rita, et elle partage ses convictions. Incroyablement sensible, et pourtant obstinée, têtue, depuis l'adolescence, elle se révélait très dure et autonome. Chez elle, vengeances, raisonnements, vieilles rancœurs, intérêts de tous genres, étaient à l'ordre du jour, car son père, don Vito Atria, officiellement berger de son métier, était un homme d'honneur qui s'occupait de n'importe quel problème, pour tous, il trouvait des solutions, entre tous, il mettait la paix. »... pour des questions de principe et de prestige... – soutenait Rita, sans en retirer des avantages économiques particuliers... « excepté celui de voler tranquillement du bétail et d'avoir de bons rapports avec tous ceux qui comptaient... »

En dépit de cela, le 18 novembre 1985, don Vito Atria, qui n'avait pas compris que le temps avait changé et que la drogue imposait un changement de génération, a été assassiné. Rita face à ce cadavre criblé de balles, parmi les hurlements et les promesses de représailles des proches, bien qu'elle n'eût que douze ans, en elle-même, elle commença à ruminer sa vengeance. La mort de son père lui laissait un vide.

Rita, alors, reporta toute son affection et sa dévotion sur son frère Nicola. Mais Nicola était un « petit poisson » qui avec le commerce de la drogue, avait fait des sous et conquis du pouvoir. Il circulait toujours armé et sur une grosse moto. Le rapport à son frère devînt un rapport intense, fait de tendresse, d'amitié, de complicité, de confiance. Ce fut Nicola qui lui parla des personnes impliquées dans le meurtre de son père, du mouvement, de qui commandait au village, des hiérarchies, de comment cela fonctionne, de qui tire les fils... Transformant une gamine de dix-sept ans en une gardienne de secrets plus grands qu'elle...

Cela ne l'empêcha pas de tomber amoureuse et de se fiancer à Calogero, un jeune du village. Jusqu'au 24 juin 1991, le jour où son frère Nicola fut tué et où sa belle-sœur Piera Aiello qui depuis toujours avait reproché à son mari ses fréquentations et ses affaires, collabora avec la justice et fit arrêter un tas de personnes. Calogero rompit ses fiançailles avec Rita car elle était la belle-sœur d'une repentie et sa mère Giovanna entra en furie.

Après le transfert dans une localité secrète de Piera et de ses enfants, Rita se retrouva vraiment seul à Partanna; reniée par son fiancé et par sa mère, elle ne savait à qui parler, avec qui échanger quelques mots. Se soumettre comme sa mère ou se rebeller ?

Au début de novembre, elle a à peine dix-sept ans, elle décide de dénoncer le système mafieux de son village et de venger ainsi l'assassinat de son père et de son frère. Elle rencontre le juge Paolo Borsellino, un homme bon qui sera pour elle comme un père, la protègera et la soutiendra dans la rechercher de la justice; il tentera quelques approches pour tenter de la raccommoder avec sa mère.

La jeune fille commence alors une vie clandestine à Rome. Sous un faux nom, pendant des mois et des mois, elle ne verra personne, et surtout, elle ne verra plus sa mère. Son unique réconfort est le juge. Mais arrive l'été de 1992 et ils tuent Borsellino. Rita n'en peut plus. Une semaine après, elle se suicide... »


(Graziella Proto - Casablanca)


À propos, Marco Valdo M.I. mon ami, sais-tu que ces gens de la mafia n'aiment pas qu'on raconte toutes ces histoires... Ils n'aiment pas qu'on fasse connaître toutes leurs turpitudes autrement que dans les rubriques de faits-divers locaux...

Oui, certainement, Lucien l'âne mon ami. Et c'est bien pour cela que je traduis les chansons et les textes qui les dénoncent et rapportent en détail les actes courageux de ceux qui les affrontent (je te rappelle que j'en ai même écrit une moi-même : Salvamort)... et aussi car je considère que dans la Guerre de Cent Mille Ans que les riches font aux pauvres pour assurer leur pouvoir, pour le protéger, pour l'agrandir, pour accroître leurs richesses et leur domination, pour développer leur emprise et leurs privilèges, dans cette guerre, les mafias en tous genres se rangent (sauf erreur ou aberration de leur part) du côté du pouvoir, même si parfois, elles luttent contre un pouvoir concurrent, même si elles luttent pour s'assurer une part plus grande des richesses... Car contrairement au dicton qui dit que les loups ne se mangent pas entre eux, les bêtes de pouvoir se battent et se massacrent également entre elles

Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane.
TÉMOIN DE JUSTICE

On pourrait poser les lèvres sur leurs mains
Et se baigner les yeux
De sang jusqu'à s'éclipser
Je suis fatiguée d'avoir peur
De vêtir de noir le silence
De soûler mes nuits de rêves
Et de ne les vivre jamais

Il y a un autre monde à deux pas du noir
Il ne faut jamais tarder à lui dire oui
Où distinguer le vrai du faux
Où il ne compte pas d'être le fils de quelqu'un
C'est un jour d'été

Si l'État , considère infâme un héros
Cela ne dépend pas des points de vue, cela dépend de lui
L'homme qui aujourd'hui a frappé à ma porte
Était là pour m'ôter la vie
Il aidait mon père à la campagne
Qui était avec moi.

Il y a un autre monde à deux pas du noir
Il ne faut jamais tarder à lui dire oui
Où distinguer le vrai du faux
Où il ne compte pas d'être le fils de quelqu'un
C'est un jour d'été

Deux brebis noires noires
Dirent à leur berger
Ce sont les chiens
Ils ont dévoré un autre agneau
Et un autre encore
Tous les ont vus
Mais le troupeau garde la tête basse
Une brebis pleurait
Et ils se mirent à manger
Alors le berger prit les chiens
Les battit au sang
Et dit : « Ce n'est pas vrai ».

Il y a un autre monde à deux pas du noir
Il ne faut jamais tarder à lui dire oui
Où distinguer le vrai du faux
Où il ne compte pas d'être le fils de quelqu'un
C'est un jour d'été.

inviata da Marco Valdo M.I. - 15/12/2010 - 16:50




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