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Voyez la grande offense

anonimo
Lingua: Francese



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(anonimo)


[fine del XVI secolo]
Testo trovato su Chansons historiques de France



Come si è visto a proposito della Complainte de Mérindol, i “poveri di Lione”, i seguaci di Valdo, per sfuggire alle persecuzioni nel XV secolo si erano rifugiati nel selvaggio Luberon, in Provenza, e avevano fatto di paesi come Cabrières-d'Avignon e Mérindol le loro roccaforti. Ma meno di un secolo più tardi i persecutori, il re Francesco I con il barone d’Oppède Jean Maynier, li raggiunsero anche lì: Cabrières e Mérindol furono rasi al suolo e i loro abitanti massacrati. 3000 persone, uomini, donne e bambini, furono passati a fil di spada e i sopravvissuti venduti come schiavi… i campi furono interamente devastati ed il bestiame razziato o ucciso, cosicchè molti altri morirono di fame nei mesi successivi…
Voyez la grande offense
Faite par les méchants
Au pays de Provence
Contre les innocents
Car ils mis à mort
Les chrétiens à grand tort

Entrez dans Cabrières
Pour la prendre et piller
Femme, fille et chambrière
Pour forcer et violer
Et meurtrir les enfants
Qui n'avoient pas trois ans

A mainte femme enceinte
le ventre ils ont fendu
Sans avoir de Dieu crainte
les enfants ont pendu
Qui n'avoient pas trois mois
au bout de leurs harnois

Encore davantage
enfans ont fait rotir
Disans par grand outrage
il les faut trangloutir
Et si les ont mangez
meurtriers enragez

Tout à la propre mode
que fit le temps passé
Le malheureux Hérode
ainsi ils ont pensé
Faire mourir Jésus
et avoir le dessus

Ces malheureux infames
plus que chiens enragez
Les hommes et les femmes
tant les jeunes qu'agés
Ils les ont tous défaits
ces malheureux infaicts

Pour les autres villages
qui étoient de ce rang
Ont fait beaucoup d'outrages
mettans à feu et sang
Ainsi que loup rabis
meurtrissant les brebisd

Par bois monts et vallées
plusieurs chrétiens ont pris
Et mené aux gallées
sans avoir rien mespris
Aucuns sont morts de faim
las ! Par faute de pain

Aux rives aquatiques
demeurèrent assis
En chantant les cantiques
de Dieu par ses rassis
Mais Dieu doux et humain
prendra leur cause en main

Encore davantage
sans ouyr leur raison
Les meschants plein de rage
les meinent en prison
À Aix, à Cavaillon
aussi en Avignon

Les langues ont coupées
quand les menoient brusler
Pour couteaux ni espées
ne cessent de parler
Soutenant toujours fort
leur Dieu jusqu'à la mort

Hélas, hélas mes frères
ne soyez esbahis
En voyant les affaires
qu'ainsi sommes hais
Autant ont fait à Christ
ainsi qu'il est escrit

Jésus Christ nous exhorte
disant qui veux venir
Après moy faut qu'il porte
sa croix pour m'ensuyvir
Ainsi seront reçus
au Royaume là sus !

inviata da Bartleby - 16/9/2010 - 15:13




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