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L'operaio della FIAT (La 1100)

Rino Gaetano
Langue: italien


Rino Gaetano

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[1974]
Album "Ingresso libero"

53263

Beh, se c'è La canzone del Maggio non può mancare la sua critica feroce... No, Rino non andava d'accordo con la "rivoluzione" e i suoi cantori, fosse anche Fabrizio De André...
Hai finito il tuo lavoro
hai tolto trucioli dalla scocca
è il tuo lavoro di catena
che curva a poco a poco la tua schiena

Neanche un minuto per ogni auto
la catena è assai veloce
e il lavoro ti ha condotto
a odiare la 128

Ma alla fine settimana
il riposo ci fa bene
noi andremo senza pensieri
dagli amici a Moncalieri

... la millecento, la millecento...

Hai lasciato la catena
un bicchiere di vino buono
ti ridà tutto il calore
trovi la tua donna e fai l'amore

Sei già pronto per partire
spegni tutte le luci di casa
metti il tuo abito migliore e pulito
lasci al gatto la carne per tre giorni
e insieme a una Torino abbandonata
trovi la tua macchina bruciata

... la millecento, la millecento, la millecento...

envoyé par Alessandro - 25/4/2010 - 00:33



Langue: français

Version française – L'OUVRIER DE LA FIAT – Marco Valdo M.I. – 2010
Chanson italienne – L'operaio della Fiat ( La 1100) – 1974

Il va de soi, mon cher Lucien l'âne, que je n'ai absolument rien à dire ou à redire à Rino Gaetano; il a parfaitement raison de décrire la réalité et les reflets du combat gigantesque de la Guerre de Cent Mille Ans auquel comme tous, il est confronté. Qu'il y ait des dégâts « collatéraux » dans une guerre est une chose inévitable; dès lors, ces « dégâts collatéraux » (ici, deux voitures brûlées) renvoient à la Guerre de Cent Mille Ans elle-même et donc, aux effets et aux origines de cette Guerre. Lesquels effets relèvent de ceux qui en sont les seuls responsables et je rappelle que la Guerre de Cent Mille Ans existe du seul fait que les riches la font aux pauvres en vue de les exploiter, d'en tirer profit, de les dominer... Sans cet acharnement millénaire, nous vivrions en paix. Rino Gaetano laisse penser que l'incendie de deux véhicules (la Onzecents et la Torino, modèle plus ancien encore) serait le fait de « révolutionnaires », mais c'est une vision de myopes...

Je te crois, dit Lucien l'âne qui en a tant vu au cours de sa longue existence, en admettant qu'il ne s'agisse pas d'une provocation, d'un coup monté des « services » ou de nervis... N'ouvre pas des yeux ainsi, cela s'est souvent vu dans l'histoire. Victor Serge, un romancier belge, en a écrit tout un livre intitulé : « Ce que tout révolutionnaire doit savoir ». Tout un livre sur les méthodes et les manigances de l'Okrana, la police tzariste (l'ancêtre de l'OVRA mussolinienne). La tradition perdure d'ailleurs en Russie... et ailleurs. Ou alors, aux Zétazunis avec (par exemple) les « détectives Pinkerton » payés pour briser les mouvements de révolte ouvrière...

À courte vue en effet, Lucien, cette accusation. Elle ne voit pas plus loin que le bout de son téléviseur. Dans la réalité, quand on analyse un peu la chose, c'est la colère des pauvres qui crée les révolutionnaires et c'est cette colère que l'on peut voir s'exprimer ainsi. C'est une violence, certes, mais c'est une violence rendue pour mille violences reçues. C'est là le résultat de l'oppression quotidienne (travail – les cadences infernales : «  ton travail à la chaîne Qui courbe peu à peu ton échine Même pas une minute par auto La chaîne est assez rapide » - dit la chanson de Rino Gaetano, faim, misère, flicage...) que font peser les riches sur les pauvres. Comme dans tout moment révolutionnaire, le camp des riches, c'est-à-dire les gens de pouvoir, les puissants, les propriétaires, les patrons, les forces de l'ordre, leurs affidés... tente de rejeter ses propres turpitudes (dites : responsabilités) sur le dos de terroristes, alors que la vraie, l'ultime terreur quotidienne ce sont eux qui l'exercent... et sans pitié. Jusqu'à la mort...

Décidément, plus on avance, plus c'est la même chose, la même destruction de l'homme par l'homme... Cette Guerre de cent Mille Ans est impitoyable. Continuons, continuons, Marco Valdo M.I., mon ami, à tisser, comme nos frères les Canuts de Lyon, le linceul de ce vieux monde infernal et cacochyme.

Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane.
L'OUVRIER DE LA FIAT

Tu as fini ton travail
Tu as ôté les ébarbures de la coque
C'est ton travail à la chaîne
Qui courbe peu à peu ton échine

Même pas une minute par auto
La chaîne est assez rapide
Et le travail t'a conduit
À détester la 128.

Mais à la fin de la semaine
Le repos fait du bien
Nous irons sans arrière-pensées
Chez des amis à Moncalieri

… La Onzecents, la Onzecents...

Tu en as fini avec la chaîne
Un verre de bon vin
Il te rend toute ta chaleur
Tu trouves ta femme et tu fais l'amour.


Tu es déjà prêt à partir
Tu éteins toutes les lumières
Tu mets ton habit le meilleur et le plus propre
Tu donnes au chat la viande pour trois jours
Et près d'une Torino abandonnée
Tu retrouves ta voiture brûlée.

… La Onzecents, la Onzecents, la Onzecents...

envoyé par Marco Valdo M.I. - 29/4/2010 - 17:55




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