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Da quando son partito militare

Alfredo Bandelli
Lingua: Italiano


Alfredo Bandelli

Lista delle versioni e commenti


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[1970]
Testo e musica di Alfredo Bandelli

Alfredo Bandelli. La foto ci è stata spedita da Gildo dei Fantardi, che ringraziamo di cuore.
Alfredo Bandelli. La foto ci è stata spedita da Gildo dei Fantardi, che ringraziamo di cuore.


"Da quando son partito militare" è una canzone antimilitarista che si inserì particolarmente nel movimento dei cosiddetti "Proletari in divisa" (secondo la definizione di Lotta Continua) attivi nei primi anni '70.
Da quando son partito militare
sapessi tutto quello che ho passato...
con gli ufficiali sempre a comandare,
è peggio che se fossi carcerato.

Ed i sottufficiali di carriera
devono mantenere la disciplina,
proprio come quel boia d'un caporale
quand'ero a lavorare in officina.

Un anno e mezzo, porta pazienza,
questa è la scuola dell'obbedienza,
questa è la scuola per imparare
come i padroni devi trattare.

Quando non c'è la marcia c'è la guardia,
oppure otto ore da sgobbare,
e quello schifo che ci fan mangiare
è roba che ti fa solo crepare.

E non ti venga in mente di parlare;
o sei contento, oppure la galera;
proprio come faceva la questura
quando si andava in piazza a protestare.

Un anno e mezzo, non lamentarti,
devi imparare ad arrangiarti;
cos'è il lavoro, cos'è la fame?
Devi imparare a non lamentarti.

Quando esci fuori devi stare attento
e in ogni caso niente discussioni;
han fatto apposta quel regolamento
per mantener le loro divisioni;

con la paura quando siamo fuori
ed i favoritismi se siam dentro;
perché se siamo uniti hanno paura
che noi si possa usare la nostra forza.

Un anno e mezzo d'isolamento,
devi scordarti del mondo intero,
della politica, del comunismo;
un anno e mezzo di fascismo.

Ma noi ci s'organizza per lottare
nella caserma come in officina;
a noi ci tocca sempre di obbedire
e a loro tocca sempre comandare.

La nostra lotta è la lotta di classe
che è di tutti quanti gli sfruttati;
perciò lotta continua, tutti uniti
nelle caserme, in fabbrica e quartiere.

Ma un anno e mezzo si può lottare
anche facendo il militare;
ma che divisa, ma che bandiera!
Lotta di classe sempre più dura!

inviata da Riccardo Venturi




Lingua: Inglese

English version by Riccardo Venturi
March 17, 2007
SINCE I LEFT FOR MY SERVICE

Since I left for my service
don't know what I had to endure...
Officers givin' orders anytime
it's worse than bein' in jail.

And the regular career officers
have to keep the discipline
just like that fuckin' ganger
when I was workin' in the shop.

One year an' half, you must be patient
this is the school of obedience,
this is the right school to learn well
how you got to deal with employers.

One day you got to march, one day to watch
or eight hours sloggin' like a slave,
don't tell you the rubbish they give for food,
you got to eat 'em if you want to die.

Don't ever think of protestin',
or you're content, or you go to jail;
just like the cops used to do with us
when we got downtown to demonstrate.

One year and half, don't moan about
you got to learn to do the best you can;
what is work, what is hunger?
You got to learn not to complain.

When you get out, you got to be careful
and, anyway, no question of discussin';
they made on purpose those rules
to keep their divisions in order;

by usin' fear when we're outside
and favoritism when we're inside;
for if we keep united they're afraid
that we can make use of our strength.

One year an' half in confinement,
you got to forget the world outside,
got to forget politics and communism,
it's one year an' half of fascism.

But we're organizin' to struggle
in the barracks just like in factories;
we always got to obey,
they always got to give orders.

Our struggle is class struggle,
the struggle of all who are exploited;
so never give up strugglin' all united
in the barracks, in factories and in town.

But you can struggle one year an' half
even when doin' your military service;
uniform, flag, fatherland, bullshit!
Harder an' harder class struggle!

17/3/2007 - 22:26




Lingua: Francese

Version française – QUAND JE SUIS PARTI MILITAIRE – Marco Valdo M.I. – 2009
Chanson italienne – Da quando sono partito militare – Alfredo Bandelli – 1970


« Quand je suis parti militaire » est une chanson antimilitariste qui s'insère particulièrement dans dans le mouvement des « Prolétaires en uniforme » (selon la définition de Lotta Continua) actifs dans les premières années 70.
C'est là - à l'heure actuelle dans nos pays – une chanson un peu étrange, dans la mesure où (provisoirement ?) la conscription, le service militaire obligatoire a quasiment disparu.

Mais le conscrit a bien existé, sans doute à partir de la Révolution française. L'armée de conscrits était comprise par le pouvoir qui disait que c'était là une armée démocratique (et de fait on allait démocratiquement se faire massacrer par millions durant plus d'un siècle), une armée du peuple. Chez les conscrits, certains aussi la perçurent comme telle, mais comme le prolongement de la situation d'affrontement de classes qui se déroulaient dans les usines, dans les campagnes. Et dans certains cas, en effet, on put retourner l'armée et en faire vraiment une armée du peuple, parfois même, une armée émancipatrice... Cela s'est vu en Russie, en Espagne, au Portugal... Mais la chose ne dure jamais longtemps car l'armée est frappée du péché originel de la discipline, de l'obéissance, de la soumission. Sauf dans ces « apices » (italianisme évident : dans ces moments exceptionnels...) où l'armée se transforme en une organisation de groupes armés d'autodéfense, où s'installent les conseils de soldats, où cette forme d'armée très particulière lutte contre le pouvoir, l'armée (de conscrits ou de profession) constitue un des moyens les plus sûrs de domestication de l'homme.

L'élimination de l'armée de conscription est une des conséquences de 1968 (dans nos pays) et elle a eu lieu – contre l'avis de certains tenants de la lutte pour la prise du pouvoir – afin de, plus fondamentalement, libérer les jeunes gens de ce moment d'intense dressage.
Deux ou trois mots à propos d'une sorte d'ambiguïté dans la chanson de Bandelli : Comment comprendre : « C'est l'école de l'obéissance / C'est l'école où tu apprends / Comment traiter les patrons. » La traduction est au plus près de l'italien et il paraît en effet qu'on peut traiter les patrons de diverses façons. Sous-entendu aussi (?) : quand tu passes par l'armée, tu apprends la révolte... Ce fut en effet le cas pour beaucoup de troufions.

Bien sûr, il y a toujours les armées de métier, et bien sûr, elles sont redoutables : ce sont les instruments de la Guerre de Cent Mille Ans que les riches font contre les pauvres et bien sûr, il faudra les faire disparaître...

« Nous tisserons le linceul du vieux monde... »

Ainsi Parlait Marco Valdo M.I.
QUAND JE SUIS PARTI MILITAIRE

Du temps où j'étais militaire
Si tu savais tout ce que j'ai enduré...
Avec les officiers toujours à commander,
C'est pire que d'être emprisonné.

Et les sous-officiers de carrière
Doivent maintenir la discipline,
Particulièrement ce bourreau de caporal
Quand je travaillais à l'atelier.

Un an et demi, de patience,
C'est l'école de l'obéissance,
C'est l'école où tu apprends
Comment traiter les patrons.

Quand ce n'est pas la marche, c'est la garde
Ou huit heures à trimer
Et cette saloperie qu'on te fait manger
C'est de la bouffe qui te fait crever.

Et qu'il ne te vienne pas l'idée de parler;
Ou tu es content, ou c'est la prison.
C'est comme la police
Quand on va dans la rue protester.

Un an et demi, ne te lamente pas,
Tu dois apprendre à t'en arranger.
Qu'est ce que le travail ? Qu'est-ce que la faim ?
Tu dois apprendre à ne pas te lamenter.

Quand tu sors, tu dois faire attention
Et en tout cas, aucune discussion.
Ils ont fait expressément ce règlement
Pour maintenir leurs divisions.

Par la peur quand nous sommes dehors
Et le favoritisme quand on est dedans.
Car si nous sommes unis, ils ont peur
Que nous puissions user de notre force.

Un an et demi d'isolement;
Pour te détacher du monde entier,
De la politique, du communisme:
Un an et demi de fascisme.

Mais nous, nous nous organisons pour lutter
À la caserne comme à l'usine.
Nous, il nous faut obéir
Et eux, doivent toujours commander.

Notre lutte est la lutte de classes
Qui est celle de tous les exploités.
Car la lutte continue, tous unis
Dans les casernes, les usines et les quartiers.

Pendant un et demi, on peut lutter
Même en faisant le soldat.
Quel uniforme ? Quel drapeau ?
Lutte de classes toujours plus dure !

inviata da Marco Valdo M.I. - 31/5/2009 - 10:51




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